D’habitude la croissance est toujours déclarée en termes relatifs, pourcentages sur un temps donné période, comme dans ce graphique bien choisi :
Avec des détails dans le tableau suivant.
Des souris à croissance rapide comme les énergies renouvelables (solaire, éolienne et biomasse) dépasseraient-elles les éléphants fossiles?
La demande d’énergie augmente régulièrement, plus lentement, mais en proportion de la croissance économique mondiale. La part des combustibles fossiles reste prépondérante; en 2008, ils formaient 87,4% de la consommation d’énergie; en 2018, après une décennie d’intense promotion des énergies renouvelables, cette dépendance reste écrasante, avec 84,7 du total.
Toutes ces les considérations sont relatives, exprimées en pourcentage; et les pourcentages sont déjà une représentation biaisée de la réalité.
On peut s’imaginer une tonne de pétrole, ou 7,33 barils contenant chacun 159 litres. Mais personne ne peut imaginer un pourcent. C’est pourquoi les statistiques devraient d’abord être indiquées en termes absolus, ceux qui correspondent à la réalité physique. L’image change alors radicalement, comme le montre le graphique suivant qui donne une perspective des ordres de grandeur réels, des millions de tonnes-équivalentes de pétrole (Mtoe).
En 2008-2009, la crise financière a entraîné une croissance négative de l’économie mondiale et, en parallèle, de l’utilisation de l’énergie. À la suite du tsunami au Japon en mars 2011, les centrales nucléaires de ce pays sont restées fermées pour longtemps. Cette technologie est à nouveau sur la voie de la croissance, mais sans impact significatif sur l’ensemble. Dans le secteur de l’électricité, le nucléaire représente aujourd’hui 10% du courant produit.
La contribution de chaque secteur à la croissance annuelle a changé au fil du temps, comme le montre le graphique suivant.
Après avoir contribué à près de la moitié de la croissance totale en 2014-2015, les énergies renouvelables sont en train de perdre de leur élan. Cela peut signifier que, après les premiers low hanging fruits purent être récoltés grâce à divers programmes de soutien étatiques, leur attractivité économique n’est pas plus prometteuse.
Une conclusion est certaine : aucune substitution de combustibles fossiles n’a encore eu lieu.
Bien au contraire, les combustibles fossiles sont nécessaires pour assurer 70% de la croissance de la demande alors que les renouvelables n’en couvrent que 20%. À ce rythme là, il faudra des décennies avant que le sevrage des combustibles fossiles puise même débuter. C’est une bonne nouvelle pour les investisseurs dans le pétrole et gaz, les valeurs des actions étant à leur plus bas niveau depuis une décennie.
Compte tenu de la taille de cette affaire, il est surréaliste de réclamer le retrait immédiat de l’utilisation des fossiles et de vouloir interdire d’investir dans ce secteur.
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