Mise à jour virale

Les développements montrent que ce qui pouvait se penser un jour perd sa validité en 24 à 72 heures, et ce au point même que les données publiées par la Johns Hopkins University ou par le European Centre for Disease Prevention and Control ont quelques hoquets.

Alors que des projections étaient encore modestes il y a une semaine (voir mes deux billets précédents), la dimension potentielle de l’épidémie ne cesse d’augmenter.

Figure 1    Cas confirmés en Chine et dans le reste du monde (RoW), au 16 mars.
Extrapolations selon une courbe logistique.

Ainsi un nombre total de cas pour l’Italie pouvait être estimé à 25 000 et c’en sont maintenant 71 500 qui peuvent être attendus, et plus encore. Pour la Suisse on peut s’attendre à plus que les 14 900 cas montrés sur le diagramme ci-dessous. Et pour la France, sans savoir si leurs mesures d’endiguement sont efficaces ou si la vague n’est pas encore formée, la projection n’en est qu’à 8 000 cas.

Figure 2    Cas confirmés en France, Italie et Suisse, au 16 mars
Extrapolations selon une courbe logistique.

Tant qu’un point d’inflexion ne sera pas dépassé, la taille du problème continuera de croître.

Quand peut-on attendre qu’ait passé le sommet de la vague ?

Ici aussi la réponse restera évolutive… tant que la vague n’aura pas passé !

Figure 3    Addition quotidienne de cas, projection faite au 16 mars.

Si en Italie le maximum pourrait être atteint dans quelques jours, il est bien improbable qu’il le soit en France, car l’épidémie a démarré plus tard ; il doit donc s’agir d’irrégularité dans la transmission des données. Pour la Suisse ça sera dans plus d’une semaine. Rappelons qu’en Chine la gros du déploiement s’est déroulé sur un mois environ.

¡ RAPPEL IMPORTANT !

Il n’y a aucune prétention à faire ici des prévisions, ne vous laissez donc pas lire ce que je n’écris pas et ne pense pas !

Je ne me permets aucun commentaire sur la qualité des mesures prise par les responsables politiques. Ils doivent décider alors que rien n’est certain. Le Conseil fédéral a choisi une approche que certains cantons modifient, aucun n’a raison. Pourtant il faut accepter sans broncher, et même en les saluant, les décisions qui sont prises. Les petits malins qui se permettent de semer la zizanie et de créer des polémiques sont des vrais cons et ne méritent aucun respect.

Aucune connaissance préétablie n’est à disposition, les épidémiologistes ont bien sûr des expériences mais ils ne peuvent que faire bouillir l’eau qui leur est donnée. Leur travail en période de crise n’est pas « scientifique », une sottise de plus répétée à l’envi par trop de politiciens ; ils assistent les dirigeants en tant qu’experts et retourneront à leurs études scientifiques une fois la crise passée afin d’apprendre à dominer encore mieux une autre crise.

À méditer, surtout pour les adeptes de transcendance et d’autorité prescientes :

Si ça se savait, on aurait dû savoir, mais ça ne se savait pas !
Allez savoir !


Merci de compartir cet article
FacebooktwitterlinkedinmailFacebooktwitterlinkedinmail

3 thoughts on “Mise à jour virale”

    1. Je reste toujours stupéfié par les dénominations d’origine: dans le cas de M. Ridley les chauve-souris pour les virus, mais il y a aussi le singe pour l’espèce humaine, l’islamisme pour le terrorisme (ou vice-versa ?), etc.
      Mais, comme le demandent si pertinemment les petits enfants, qu’est ce qui est à l’origine de cette origine?
      Rien ne sert de tenter de répondre à cette bonne et impossible question; il suffit de savoir que l’on ne sait pas grand chose.

  1. Bonjour,

    Il semble que la dernière valeur pour la Suisse soit fantaisiste ou plutôt qu’elle relève d’un problème de communication de l’OFSP. Je n’ai pas vu passer de donnée pour les cas certifiés dimanche mais seulement une évaluation ronde à 2200 de tests positifs qui a été reprise dans les sites de compilation. Valeur inchangée aujourd’hui.

    Du site de l’OFSP :
    ————————-
    Confirmé en Suisse
    Le 16 mars 2020, 17 h 45

    Nombre de cas
    Tests positifs : plus de 2200 personnes
    Cas confirmés : 1680 personnes
    ————————–

    Avec cette valeur, et pour autant que ces prédictions numériques aient un sens (je ne connais pas grand chose aux épidémies), il se pourrait que nous ayons déjà atteint le pique.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.