L’énergie en 2023, tendances modestes confirmées

La consommation d’énergies primaires dans le monde continue d’augmenter à un taux annuel moyen de 0,94 % sur les cinq dernières années, principalement sous l’impulsion des pays non membres de l’OCDE qui augmentent aussi leurs consommations de combustibles d’origine fossile.
Des analyses moins conventionnelles sont nécessaires pour comprendre la complexité de cette affaire.
Dans la revue présentée ci-dessous, la contribution de l’énergie à la croissance sera examinée, ainsi que la part des combustibles fossiles dans le bouquet énergétique actuel.
Cela met en évidence l’énorme défi posé par l’objectif de décarbonisation.
Pour ne pas se contenter de ces seuls faits, les grandes lignes d’une stratégie énergétique sont proposées.

En bref

• La consommation mondiale d’énergies primaires continue d’augmenter, de 1,0 % par an — le PIB de 2,4 %.

• 88,2 % sont consommés sous forme de combustibles fossiles (seulement 81,5 % selon l’Energy Institute, ce qui n’est pas correct et minimise  la dépendance et le défi). 
Part des renouvelables: 6,4 % dont hydro 2,8 %.

• 62 % de cette croissance de la consommation d’énergie sont réalisés à l’aide de combustibles fossiles. 

• Cela concerne surtout les pays non-membres de l’OCDE qui ont de grands besoins de développement.

• La décarbonisation est un énorme défi :

• Le pourcentage de combustibles fossiles dans le mix énergétique mondial ne diminue chaque année que de 0,28 %. En extrapolant cette tendance de manière simpliste et linéaire, il faudrait 314 ans pour atteindre zéro.
La taille compte !

• Environ 34 % des combustibles fossiles consommés sont utilisés pour produire de l’électricité. La partie restante est utilisée pour les transports, les chauffages domestiques et industriels, et pour faire des produits chimiques, du ciment, de l’acier et des plastiques. 

• Trop d’attention est accordée au simple changement du mode de production actuel de l’électricité (60% par des fossiles). Pour assurer une « transition énergétique », la production de 2 à 3 fois plus de courant électrique sera nécessaire.

• Les infrastructures de stockage et de transport nécessitent d’énormes adaptations sans lesquelles tout le reste sera inutile.

• Les combustibles fossiles restent indispensables pour construire les nouveaux équipements dédiés aux activités décarbonées.

• Cela signifie que désinvestir prématurément dans l’exploration et la production de combustibles fossiles mènerait à la déroute économique, donc sociale. L’Allemagne en montre le chemin ! 

• Une comptabilité minutieuse du CO2 est inutile car il suffit de surveiller les consommations de carburants fossiles.Cela occupe des inutiles, ne sert qu’à blâmer et à faire honte, et ça alimente du blabla sans aider en rien à trouver des solutions.

• La promotion prématurée de véhicules électriques et de pompes à chaleur augmente la demande électrique alors que la capacité est limitée, produite pour 60% avec des carburants fossiles.
La charrue est mise ainsi devant les bœufs, sans aucun progrès.

• Un mot à propos de l’hydrogène: 

Ce gaz est plus un réactif chimique qu’un vecteur énergétique secondaire.
Il serait absurde, car doublement inefficient, de le brûler simplement dans des moteurs thermiques ou des piles à combustible.

Pour sa production et pour celle de synfuels liquides à haute densité énergétique, des projets de R&D importants et robustes  sont indispensables, sans aucune garantie de résultat ni promesse d’abordabilité économique.

Il serait ruineux et contreproductif d’investir prématurément et de manière démesurée dans des technologies encore déficientes. 


Merci de partager et de diffuser cet article !
FacebooktwitterlinkedinmailFacebooktwitterlinkedinmail

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.