Plus je me démène contre l’hystérie climatique plus je constate que l’opinion publiée est devenue totalement insensible à toute critique. De l’opinion publique je n’ai aucun moyen de savoir où elle en est. Des interlocuteurs privés me disent bien qu’ils ne croient pas trop à ces histoires mais aussi, paresseux et escapistes, ils ne désirent pas en comprendre plus et acceptent la décarbonation comme il faut aussi se purger avant une opération. Il faut bien convenir qu’y comprendre quelque chose et se faire sa propre opinion n’est pas tâche facile.
Les plus raisonnables ne croient pas au dogme climato-anthropique. Ils sont en général solitaires car aucun groupe ne fédère cette hérésie. Mais parmi eux certains, plutôt agnostiques, se réjouissent des interventions décarbonisantes car cela amène de l’eau à leurs moulins à vent. Les pro-nucléaires utilisent sans restriction l’argument de zéro émission des matières fissiles. Moi aussi je suis aussi pro-nucléaire, mais pour d’autres raisons –économiques, technologiques et de pondération des risques. Je reste persuadé que l’usage d’arguments fallacieux dessert la cause que l’on prétend défendre. D’autres sont occupés dans des affaires où un positionnement vert-frais leur donne bonne figure ; ils publient allègrement leur footprint, s’abreuvent aux subventions de toutes sortes et finissent par se croire « écolo-responsables ». D’autres encore instrumentalisent la causa climatica comme plateforme politique, le Conseil fédéral par exemple. C’est désolant de malhonnêteté intellectuelle et de manque de courage, au point même qu’ils se mentent à eux-mêmes. La climato-crédulité les arrange et ils s’en arrangent.
Mais attention, jusqu’ici je n’ai cité que les plus raisonnables ! C’est dire que les autres le sont moins ou pas du tout.
Il y a les soucieux de Gaïa qui y croient vraiment et veulent à tout prix que l’humanité se mette au dernier rang de la Nature.
Il y a les effrayés de l’apocalypse qui s’inventent un djihad climatique : retarder le moment de la destruction ultime et se gagner des billets d’accès au paradis sous forme de certificats carbone ou autres brevets de bonne conduite. Et tuer les hérétiques, bien sûr.
Il y a les scientifiques dont la carrière dépend de la continuation des programmes pour ou contre le climat. Ceux-ci occupent le terrain en se posant comme experts et en excluant toute recherche n’allant pas dans le sens désiré ; ils pratiquent l’advocacy research, celle qui se met au service du résultat escompté.
Il y a les collectivistes universalistes qui voient dans la causa climatica la meilleure opportunité, le meilleur pied dans la porte, le meilleur cheval de Troyes pour enfin instaurer une gouvernance mondiale. C’est par un droit écolo-climatique contraignant que les états nations vont être réduits au rang de vassal, et les peuples au silence.
Il y a les médias, qui jouent les vierges effrayées mais sans opinion, qui sont objectivement les idiots-utiles de la causa climatica, au point même de refuser aux sceptiques et hérétiques toute possibilité de se faire entendre.
Ça fait bien du monde n’ayant aucun intérêt à ce que ce cirque s’arrête. Pour chacun d’entre eux la climato-crédulité est leur meilleure stratégie. On en arrive au facho-climatisme.
excellent votre article
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