Voilà une question oxymore : si c’est un monopole alors il n’a à se préoccuper d’aucune compétition, il peut dicter ses prix, ses conditions de vente et même les spécifications de ses produits.
Pourtant il y a des monopoles étatiques qui sont en concurrence … avec ceux des états voisins. Et comme les états n’ont pas la santé mentale de la nécessité du profit alors un monopole peut se permettre le déficit pour satisfaire à d’autres priorités, souvent appelées idéologies.
Cela se trouve dans les régimes de protection sociale à l’intérieur de l’Union européenne et des états associés qui font que la libre circulation des personnes entraîne en peu de temps l’octroi de « droit sociaux » plus ou moins généreux à des ressortissants qui auront eu le culot de déménager. On n’en est pas encore à la chasse organisée aux prébendes sociales ou fiscales, mais je connais certains émigrés au Portugal…
Cela se trouve aussi dans le marasme électrique européen, clairement causé par la décision du gouvernement allemand de fermer les centrales nucléaires et de promouvoir des sources de courant ayant l’incongruence de ne pas produire, ou trop peu, quand il y a besoin et de surproduire quand on n’en a pas besoin. Et comme l’électricité ne se stocke pas alors on réchauffera aussi en été les aiguillages de la Deutsche Bahn afin de laisser tourner les moulins à vent ou tomber les rayons du soleil dans les panneaux.
Une telle offre sur un marché ouvert et positivement concurrentiel n’aurait aucune chance de succès. Mais dans un régime étatique cela marche à tous les coups. Comment ? en décidant de faire payer plus pour avoir autant ; et aussi de faire payer les autres. Cela se pratique de plusieurs manières, toutes aussi scélérates les unes que les autres : prix de reprise garantis, subventions directes ou indirectes, surfacturation au client pour redistribuer les sommes perçues aux producteurs inefficacement renouvelables, un racket organisé par l’état appelé taxe incitative, que d’euphémismes dans la communication moderne !
Le monopole négatif de l’état consiste alors à promouvoir l’indigence, sanctifier l’inefficacité et pomper les ressources des particuliers, entreprises ou familles, captifs de ce marché. On aurait dû croire que le rôle de l’état était de veiller à ce que des conditions cadres permettent aux activités humaines de se dérouler le mieux possible. C’est là le plus grand malentendu de l’histoire des démocraties modernes : en Allemagne, en Suisse et dans bien d’autres états ayant des envies croissantes de dirigisme (loi de Wagner, voir Wikipédia) le cadre en question s’offre aux politiques comme un bac à sable, afin qu’il soit l’objet de travaux futiles, inutiles et trop coûteux. Il faudrait que des experts mesurent leur footprint dans tel bac, certainement de taille dinosaureque.
Alors le monopole allemand du dirigisme de l’électricité (autrement connu sous le concept de dumping étatique) est concurrentiel avec le monopole que gouvernement et parlement suisses espèrent continuer d’instaurer sur ce secteur : celui qui perdra le plus aura gagné !
Il faut retoquer la loi sur l’énergie et signer le référendum à ce sujet.
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