C’est la crise, … ou une chance ?

Suite à la surprise de la décision de la Banque nationale suisse d’abandonner le cours fixe de 1.20 CHF/EUR tout le monde se pose la question des conséquences, pour soi et pour l’économie du pays.

Cette décision devait se prendre un jour et on sait qu’elle n’est jamais perçue comme opportune sauf par celui qui la prend.

Au cours de la dernière décennie le franc suisse a passé

de                                       1 EUR =1.5- 1.6 CHF et 1 USD= 1.3 CHF

à ces derniers mois        1 EUR=1.2 CHF et 1 USD= 0.95 CHF

puis aujourd’hui à          1 EUR= 0.99 CHF et 1 USD = 0.86 CHF, et on ne sait pas où ça va se stabiliser, si ça se stabilise.

L’économie a pourtant, semble-t-il, bien résisté car dans la même période nous avons

  • passé une crise,
  • laissé entrer plus de 400’000 étrangers (solde net),
  • maintenu le taux de chômage à peu près constant,
  • augmenté notre consommation totale d’énergie brute de 2.6% seulement (on la doublait en dix ans dans les années 60),
  • augmenté notre PIB par habitant de 11.4 % (en $ constants), malgré ou grâce à l’immigration,
  • augmenté notre PIB total de 22.6% (en $ constants),

Il n’y a pas de raison de penser que cette capacité d’adaptation et d’amélioration de la productivité et de l’innovation, quasiment légendaire, ne continue pas à se manifester.

À moins que :

  1. On croie que ces acquis le sont pour toujours, que c’est un dû, bien que les clients de l’étranger ne soient pas disposés à accepter des hausses de prix en EUR ou USD
  2. L’on se distraie dans des projets de création d’improductivité ou de croissance, poursuivant des buts futiles et/ou incohérents : énergie, climat
  3. L’autisme dont fait preuve Mme la Conseillère fédérale Leuthard, et d’autres encore, se perpétue. Elle doit se réveiller.

Ça va donc être dur.

C’est sur le point 2 ci-dessus qu’il y a une opportunité, nettement plus signifiante après la décision de la BNS, à condition que le point 3 disparaisse.

Continuer selon ces voies-là (transition énergétique, décarbonation) correspond à immédiatement couper la branche sur laquelle on est assis.

Le confort de mercredi passé a maintenant brusquement disparu.

Il faut savoir vite en tirer les conséquences.


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