Trop ou pas de copinage en vue à la COP28

La COP28, conférence des parties sur le climat, se tiendra du 30 novembre au 12 décembre aux Émirats arabes unis. 70’000 délégués sont attendus dont 30’000 accrédités aux réunions officielles. Que sortira de ce gigantesque caravansérail ? À la vue du programme dont les deux derniers jours sont réservés à des négociations, il ne sera pas trop question de l’avenir des climats dans le Monde mais bien plus de faire le décompte des efforts promis et, surtout, de connaître la répartition entre payeurs et récipiendaires de richesses indisponibles et dont aucun de ces participants n’est vraiment le détenteur.

Il y aura certes des politiciens élus qui représenteront leurs peuples et des diplomates agissants à leur service. Mais l’énorme majorité, à neuf sur dix, sera composée de ceux qui constituent des « Deep State » dans leurs pays respectifs et qui envahissent et gonflent des organisations, gouvernementales ou non, dont la légitimité n’est déclarée que par eux-mêmes.

Sans prendre trop de risque il est possible d’augurer que cette COP ne fera, une fois de plus, que des déçus. Les uns parce que les politiques climatiques si mal embouchées ne seront pas dotées des moyens qu’ils réclament, et les autres parce que ces politiques auxquelles ils n’osent même plus s’opposer leur couteront très cher, et ce pour une efficacité quasiment nulle. La seule COP déclarée victorieuse fut celle de Paris, et c’est bien à cause d’elle que l’on se trouve maintenant dans un pétchi du diable.

Les militants de toutes les causes s’accolent désormais à la causa climatica comme à un attrape-mouche. L’ironie, la farce même, est que cette monstre foire woke soit organisée en un pays où l’Islam est religion officielle. Chacun·e y tiendra un stand plus exclusif que les autres tout en prêchant l’inclusivité générale de toutes leurs intersectionnalités. Genre, orientation sexuelle, couleur de peau, héritage colonial, classe sociale ou fondement culturel : rien de cela ne concerne la température de l’atmosphère ou la fonte des glaciers, mais comme chacune de ces causes est dite bonne, elles doivent toutes faire du bien à la planète par le truchement des gourous du climat. Cette logique postmoderne exige de s’abstraire du concret.

À propos de concret on croira que la finance réglera tous les problèmes. Pourtant certains de ses acteurs qui ont trempé leur doigt dans la soupe ESG l’ont découverte insipide et impossible à cuisiner[1]. Confronté aux réalités, ils commencent à prendre leurs distances de ces injonctions contradictoires et contre-productives, à l’instar de BlackRock, Morgan Stanley ou de caisses de pension américaines. Tout sectarisme imposé comme le sont ces normes impossibles ne peut mener qu’au contraire de la diversité et de l’équilibre que l’on prétend chérir. Dans ce domaine aussi, l’obstination dégage des puanteurs orwelliennes.

Quant au dialogue Occident-Sud global, il va mal, si tant est qu’il n’ait jamais vraiment existé. Alors que le protectionnisme reprend du galon, il est peu probable que l’on puisse s’entendre sérieusement à propos de transferts de grande taille, qu’ils soient financiers ou de savoir-faire. Les incohérences des uns comme celles des autres deviennent irréconciliables.

Pour les décomptes du CO2, on sait qu’ils n’ont aucune importance tant que les alternatives aux carburants fossiles ne sont disponibles que très sélectivement (un truc de riche), et que leur développement prendra des décennies avant qu’une décarbonation puisse être vraiment opérée. Entretemps on s’acharnera à couper ces émanations en quatre entre les producteurs, les consommateurs, les vendeurs de certificats et les donneurs de leçons morales. La valeur ajoutée de la bureaucratie mise ainsi en place restera négative en tous points, aux frais de tous les contribuables de la planète.

Afin de ne pas parler du climat en soi, on évitera l’essentiel qui serait de reconnaître officiellement que l’objectif fixé arbitrairement à Paris – 2 °C ou 1,5 °C pour mieux faire – ne sera pas respecté parce qu’impossible à atteindre. On oubliera de souligner que le réchauffement n’entraîne que des problèmes, certains très sérieux, qui exigent de s’adapter localement, sans l’illusion de mettre le climat sous contrôle et sans catastrophe globale et imminente. Le milieu scientifique revient peu à peu à la sobriété en se saoulant de moins en moins avec des scénarios irréalistes, ce dont l’économie, les médias et la politique devraient commencer à prendre conscience.
Ce sera peut-être à l’agenda d’une COP suivante.
Bis repetita


[1]     Voir mon essai à ce sujet :
« La grande illusion du sauvetage de la planète par une remise à zéro » par Michel de Rougemont, 2021


Merci de compartir cet article
FacebooktwitterlinkedinmailFacebooktwitterlinkedinmail

2 thoughts on “Trop ou pas de copinage en vue à la COP28”

  1. Der Autor Prof. Bjorn Lomborg sagt zu seinem Buch “Klimapanik”:
    Ein Buch über die Klimapolitik, das den Klimawandel nicht leugnet, aber die Maßnahmen zu dessen Eindämmung kritisch hinterfragt. Die Reaktion von Politikern, Aktivisten und die Medien besteht in einer einzigen, gemeinsam vorgetragen und dramatisch zugespitzten Botschaft: Der Klimawandel zerstört den Planeten, und wir müssen sofort drastische Maßnahmen ergreifen, um ihn zu stoppen. Diese Hysterie ist nicht nur übertrieben, sondern sie ist auch nicht hilfreich, so argumentiert der Naturwissenschaftler und »skeptische Umweltschützer« Bjorn Lomborg. Ja, der Klimawandel ist real, aber zum einen ist er nicht die apokalyptische Bedrohung, als die er dargestellt wird, zum anderen stellt er ein lösbares Problem dar. Doch in ihrer Panik haben sich die Staats- und Regierungschefs zu extrem teuren, aber weitgehend unwirksamen Maßnahmen verpflichtet. Unsere Obsession mit dem Klimawandel führt also dazu, dass wir Billionen für nutzlose Aktionen aus dem Fenster werfen, anstatt mehr Geld in Forschung und Entwicklung zu stecken, um die Energiefrage zu lösen und die Erderwärmung einzudämmen. Doch Bjorn Lomborg bleibt nicht bei der Kritik der aktuellen Politik stehen: Er unterbreitet eine Vielzahl konkreter Vorschläge, wie man die Welt auf einem bezahlbaren Weg zu einem weitaus besseren, wenn auch etwas wärmeren Ort für uns alle machen könnte.
    Ich sage zusätzlich:
    1. Das 1.5 Grad Celsius Ziel des IPCC ist absolut nicht erreichbar. Das 1.5 Grad Celsius Ziel ist eine gigantische Lüge.
    2. Die heutige schweizerische und weltweite Klimapolitik ist eine ineffiziente und unverantwortliche Geldverschwendung.
    3. Die Welt investiert viel zu wenig in Forschung und Entwicklung (in jedem Bereich).
    4. Die Welt macht viel zu wenig in Sachen Klimawandel-Anpassung.
    5. 80% des heutigen weltweiten Primärenergieverbrauchs sind noch fossiler Natur. Das kann nicht kurzfristig komplett verändert werden.
    6. Die Menschheit hat neben dem Klimawandel sehr viele weitere enorme Probleme: Hunger, Durst, Krankheiten, Armut, Analphabetismus, Kriege, usw. Auch in all diese Bereiche muss weltweit enorm viel Geld investiert werden.
    7. Stopp der Klimawandelpanik und der Klimawandelhysterie! Stopp den Illusionen!
    8. Wirtschaftswachstum, Forschung, Wissen und Entwicklung werden auch den künftigen Generationen Lebensqualität garantieren. Wo ein Wille ist, da ist auch ein Weg.

  2. «  » » » » » » L’ironie, la farce même, est que cette monstre foire woke soit organisée en un pays où l’Islam est religion officielle. » » » »
    Quel rapport avec la religion ???

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.