Mise à jour virale

Comme il faut vivre avec, mieux vaut savoir de quoi il retourne. Une nouvelle page avec des graphiques actualisés est à disposition.

L’évolution des cas et de la mortalité sont représentée dans des graphes normalisés :

  • Incidence des cas par 100 000 d’habitants, quotidienne et moyenne lissée sur 14 jours
  • Mortalité par 1 000 000 d’habitants.

Attention ! Bien que les graphes montrent les mêmes paramètres, les échelles sont adaptées au cas de chaque pays.
Les comparaisons doivent donc être faites avec circonspection.

Commentaires

Les taux d’incidences sont avant tout influencés par l’intensité des tests qui sont pratiqués, limités aux personnes symptomatiques au début, appliqués à une plus large part de la population maintenant (sans toutefois que ce soient des cohortes représentatives).

L’épidémie n’est pas répandue de façon homogène dans tout le territoire d’un pays.
La gravité peut être extrême dans une région (Bergame au printemps), et très faible ailleurs (Marseille au printemps).
Une deuxième vague peut être identifiée dans une région (Paris), mais ailleurs c’est une première vague locale (Marseille).

Comparaison n’est pas raison. Le ratio décès / cas identifiés a fortement baissé pour deux raisons :

  • Changement de la stratégie de testing (et disponibilité de moyens pour effectuer les tests), donc dilution de ce ratio.
  • Amélioration considérable de la prise en charge en hôpital, en particulier en réanimation, donc vraie amélioration.

D’énormes disparités sont constatées entre les pays, et ce pour plusieurs raisons :

  1. Le hasard, à ne jamais oublier, cause prépondérante du début d’un foyer.
  2. Les mesures d’hygiène, de distanciation et de confinement prises ou pas prises en des temps différents.
  3. Le respect et la mise en œuvre de ces mesures.
  4. Des différences inhérentes aux populations : coutumes sociales, génétique et jeunesse.
  5. Des morbidités induisant des complications (diabète, obésité, …) : impact sur la mortalité.
  6. La qualité de la prise en charge hospitalière : impact sur la mortalité.
  7. Tout ça et tout ce qui n’est pas connu, on n’en sait trop rien. Le saura-t-on un jour de manière probante ?

Les cas des pays asiatiques sont singuliers. Celui de la Suède est contraire à tout ce qui se fait dans le monde occidental.
S’il y a un « stock de victimes potentielles » dans chaque pays, et si aucun traitement ou vaccin n’est disponible, alors il faut s’attendre à ce que ce stock « y passe » un jour ou l’autre. Ce n’est qu’une question de délai, avec le temps jouant un rôle égalisateur.
Au premier semestre 2020 l’espérance de vie des +65 ans en Suisse a été réduite de 3 à 5 semaines. Les conditions de qualité de la vie préservée pour une telle durée moyenne sont à considérer.
Les mesures prises par les gouvernements ont le but de gagner du temps, de prévenir un engorgement des capacités hospitalières, en particulier en réanimation, donc d’éviter que des décisions tragiques de triage doivent être prises (qui soigner, qui ne pas soigner) et de continuer à s’occuper de toutes les autres maladies.
D’autres intérêts pèsent dans la balance qui concernent la santé psycho-socio-économique du pays.
Ne pas vivre pour survivre n’est une proposition acceptable que si elle est de très courte durée et ne cause pas plus de dommages que de bien (effet iatrogène des mesures sanitaires).
Je ne discute pas les mesures prises par les gouvernements tant qu’elles ont de la cohérence et ne résultent pas d’une politique du pire-disant afin de se couvrir l’arrière-train en « punissant » les uns par souci de ménager d’autres sensibilités. Ils ont le rôle de décideur : qu’ils tranchent !
Je n’ai pas d’alternatives à proposer (la Suède peut être ?) et n’ai jamais aimé refaire le match au café du commerce, surtout s’il n’est pas terminé.


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1 thought on “Mise à jour virale”

  1. Bravo pour votre page, extrêmement intéressante. C’est la première fois que je vois une comparaison aussi éclairante. De plus, le choix des pays fait apparaître des évolutions très différentiées de cette pandémie. Félicitations encore. Un tout petit bémol toutefois. Il aurait été intéressant que les graphiques par pays aient les mêmes échelles, cela aurait encore mieux permis les comparaisons.

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