Plutôt que laisser la planète tranquille il faudrait lui soigner son atmosphère en se croyant capable de l’empêcher de se chauffer de plus de 1,5 ou 2 °C. Pour cela il a été décidé de décarboner nos activités humaines, pas jusqu’au point d’arrêter de respirer mais presque.
Il faut bien comprendre : les 85% de la consommation énergétique mondiale qui sont assurés à l’aide de carburants fossiles doivent ou bien disparaître, substitués par d’autres énergies primaires, ou alors être accompagnés d’un ramasse crottin pour capturer le gaz carbonique émis et l’enfouir définitivement dans les tréfonds de la Terre. Sinon il faudra que des néo-soviets planifient une récession en dictant et contrôlant les comportements de chacun, en particulier la fabrication des bébés, et comme cela ne suffira pas, accélérer le décès de milliards de nos congénères selon des méthodes qui deviendraient soudainement éthiques car un mort au nom du climat vaudrait mieux qu’un vivant acclimaté.
N’ayant pas de choses plus agréables à faire, des experts se penchent sur ces questions, en particulier celle de la capture de ce satané CO2 qui est si essentiel à la vie qu’on ne saurait l’appeler un polluant mais qui épaissit la couverture atmosphérique qui nous tient au chaud. Optimistes par mandat, ils prétendent que tout sera réglé dans trente ans, car c’est la posture officielle de toutes les “politiques climatiques” du moment.
Qu’en est-il vraiment ?
Comme la substitution dans le délai imparti est quasiment impossible (il faudrait par exemple, chaque jour pendant les trente prochaines années, mettre en service une grosse centrale nucléaire de type EPR de 1,6 GW), il faut considérer les techniques de capture du CO2 et son recyclage sous forme d’autres carburants, ce qui ne fera pas baisser sa concentration mais évitera de la faire croître, ou sa séquestration définitive. Un article publié par Nature en fait la synthèse.
Cependant ce qui est retenu de ce type d’articles, celui de Nature est assez complet, se limite à l’énumération de bonnes actions sans jamais mettre en évidence les exigences posées à leur réalisation. Il faut donc compléter le story telling par des détails plus importants que l’histoire qui est racontée, ce qui est fait ici :
Conclusions à tirer :
Chacun de ces points mérite des développements extensifs pour lesquels je n’ai pas de mandat sonnant et trébuchant. Mais il serait bon de consacrer enfin quelques deniers publics afin de scruter de manière critique les politiques climatiques et énergétiques plutôt qu’à en faire une honteuse propagande étatique.
Tout ça pour ça : un dépotoir manqué !
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