Ça fait 19 ans que ça ne chauffe pas

Alors qu’une nouvelle controverse a surgi à propos du « massage » des données de température provenant de stations terrestres ou maritimes, les observations par satellites, elles, ne peuvent pas être l’objet d’erreurs systématiques liées à la forme, au type et à l’environnement des stations.  Elles ont un seul inconvénient, celui de ne remonter qu’à 1979, ce qui est peu pour évaluer des variations climatiques séculaires.

L’année dernière nous avons été bassinés par des « nouvelles » répétées chaque mois que nous étions dans l’année la plus chaude de l’histoire, et, avec en corollaire explicite ou lourdement sous-entendu, que c’était la marche infernale vers un enfer programmé si nous ne décarbonions pas de suite.

Procédons donc à une vérification (fact checking pour les analphabètes de la francophonie).

Les données satellitaires sont collectées et publiée par l’Université d’Alabama à Huntsville, en collaboration avec la NASA. Des moyennes mensuelles sont calculées pour la basse troposphère, là où se trouve notre nez quand nous ne faisons pas de spéléologie, la troposphère moyenne, la tropopause (frontière entre troposphère et stratosphère), et la basse stratosphère.

Voici l’évolution dans ces diverses couches :

Depuis 1979, la basse atmosphère a subi un réchauffement moyen de 1,2 °C par siècle, alors que la stratosphère s’est refroidie de 3,1 °C/siècle. Les deux pics autour de 1998 et de 2015-2016 correspondent au phénomène El Niño dans le l’océan Pacifique.

En y regardant de plus près, un frein à ce réchauffement est observé depuis 1998 environ. Deux courbes de tendances sont données dans le diagramme suivant, l’une comme moyenne lissée et centrée sur 7 ans et l’autre sur 13 mois.

La tendance moyenne sur l’entier de la période est de 1,2 °C/siècle, mais depuis 1998 elle n’est que de 0,14 °C/siècle et ce même en tenant compte des deux perturbations dues à El Niño.

Rien n’explique ce frein et rien d’ailleurs ne permet d’extrapoler quoi que ce soit vers le futur.

Les deux épisodes du Niño se comparent à partir du mois de température minimale qui précède ce phénomène :

L’évolution est très semblable, le phénomène dure environ deux ans.

Alors qui pourra dire quelle aura été l’année la plus chaud de l’histoire, 1998 ou 2016 ?

Rappelons que cela n’a aucune importance, sauf les faux semblants émotifs qui y sont astucieusement mis en scène.

Le message qui est caché derrière ces « annonces » n’est pourtant jamais souligné :

La température globale à la surface du globe stagne depuis maintenant 19 ans,
alors que le carbone émis au cours cette période est le
38% du total depuis le début de l’ère industrielle.

Pas de différence significative de température pour 160 milliard de tonnes de carbone. Les 240 milliards précédents devraient, eux, avoir provoqué un réchauffement d’environ 1 °C ?

Qui va croire ces incohérences ?
Et qui ose tirer la conclusion que nous œuvrons à notre apocalypse ?

 


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1 thought on “Ça fait 19 ans que ça ne chauffe pas”

  1. Très bien, parfaitement exact. Retraité du CNRS, j’étudie l’évolution du climat et je parviens aux mêmes constatations.
    Le prix Nobel vient de récompenser deux des auteurs de catta absurdité (le modèle deManabe-1960). J’ai utilisé des simulateurs pour chiffrer le partage de l’absorption infrarouge par les gaz absorbants; la part de CO2 est infime et en plus son absorption sature à 30 m de longueur optique. Cette signature de Manabe au niveau de la basse stratosphère n’est pas vérifiée par l’observation. De toute façon son utilisation de l’absorption de H2O est absurde (je ne rentre pas ici plus avant).

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