Dans notre système suisse de démocratie semi-directe les parlementaires, en théorie des miliciens, ont la tâche de décider de lois qui obtiendront le consensus au sein de la population. Si ce n’est pas le cas, le mécanisme de référendum permet au peuple de corriger, ou non, ses représentants.
Il faut donc attendre de nos élus à Berne que des solutions soient élaborées pour les objets (die Geschäfte disent les Suisses allemands) qui sont traités, le débat n’étant utile que pour trouver des compromis et des majorités et non pour se convaincre mutuellement de l’état de la nation, de la planète ou de l’univers.
Dans ce monde-là il y a des OVNI, telle la plus jeune Conseillère nationale, verte genevoise, qui se croit en mission. Aussi on voit tomber du ciel une interpellation parlementaire qui se présente ainsi :
On notera qu’aucune information ou développement complémentaire n’est livré. La question semble se suffire à elle-même et sous-tend bien sûr que c’est l’incohérence qui règne.
Pour une telle entreprise constructive, manifestement orientée vers l’action et la décision, l’interpellatrice reçoit le soutien de quelques-uns de ses pairs verts, de socialistes dont R. Nordman, prêt à tous les accès moralisants, et aussi du démo-chrétien C. Béglé dont on se demande ce qu’il manigance entre énergies vertes et juteusement subventionnées, climats à mettre sous contrôle et mondialisme latent.
Il faudra bien de la sagesse de la part du fonctionnaire de je ne sais quel département, —environnement, affaires étrangères—pour concocter une réponse à cette question de grande utilité. On aura peut-être droit à une leçon supplémentaire d’esquive et de langue de bois car il n’aura jamais le courage de répondre qu’il n’y a pas de réponse à donner à tel exercice de pêche à la mouche.
On nous dit que nos représentants n’ont pas beaucoup de temps, qu’ils sont submergés par les rapports de l’administration et les sollicitations des partis et des lobbies ; et je veux bien croire qu’ils ont du boulot.
Mais une fois qu’on aura passé quelques heures à comprendre, ou non, ce qu’est, ou n’est pas, une politique en matière d’air et de climat ainsi que la cohérence qui devrait en découler, nous pourrons être sûr qu’un grand progrès aura été accompli dans la gestion transfrontalière du vent. Leur précieux temps n’aura vraiment pas été gaspillé.
Dans un précédent article (http://blog.mr-int.ch/?p=2592) je mettais en doute la capacité de partis verts à se positionner de manière utile dans un monde politique qui a plus de dimensions et de complexité que la manie écologiste. J’ai maintenant un élément de réponse.
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