Subsides mythiques. Le cas de l’énergie.

Des instruments fiscaux sont proposés pour atteindre les objectifs de décarbonation fixés dans l’accord de Paris sur le climat de décembre 2015. Par de curieuses contorsions, le Fonds Monétaire International (FMI) estime que des subsides sont actuellement accordés à l’énergie, et plus particulièrement aux carburants fossiles, à hauteur de 4900 milliards de dollars par an. Cela est énorme, correspondant à 6.5% du PIB du Monde, ou à l’entier du PIB du Japon, la troisième économie mondiale. C’est une analyse absurde qui n’évalue que des externalités négatives sans tenir compte des positives. Elle est aussi insoutenable en prétendant que ne pas taxer des incertaines externalités devrait être compris comme des subsides. Si le travail domestique entre époux n’est pas taxé, serait-ce alors un subside à la famille? Le FMI recommande aux États de modifier leurs bases fiscales (ces cornichons diplômes appellent ça ‘réforme des subsides’) afin que ces prétendus coûts soient taxés pour inciter à la baisse de la consommation énergétique, ce qui impliquerait de profondes modification des systèmes fiscaux déjà très chargés d’âpre politique. Devant la certitude des ennuis que cela créerait à court et moyen terme et la totale incertitude des effets que cela pourrait, ou non, apporter dans un avenir lointain, il est bien probable, heureusement, que le monde politique ne s’engagera pas dans une telle voie et se contentera de l’habituel symbolisme. Une petite taxe carbone pour satisfaire l’appétit des financiers du virtuel suffira. On verra ça cet automne, à Paris encore, ville du symbolisme.
Lire ci-dessous l’article complet, en anglais.

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