Vent de folie, pas de calme en vue

Ce SARS-CoV-2 – qu’un petit Nicolas a la bonne intuition de nommer « connard virus » – n’entraîne pas qu’une maladie appelée COVID-19 chez une minorité de personnes qui l’hébergent, affectant ainsi les voies respiratoires, la circulation et les connexions entre neurones, il fait aussi des fous.

Au départ rien ne se savait de ce microbe et, deux ans plus tard, on se perd encore en conjectures. Chacun y va donc de ses incohérences, surtout celle de la certitude de l’incohérence des autres, voire des multiples complots qui seraient ourdis simultanément par chacun ou chacune et leurs ennemis, rebelles ou institutionnels. Les questions fondamentales, scientifiques et médicales, ne trouvent que des réponses partielles qui ne se confirment que par des exceptions.

Les autorités en charge de la santé publique n’ont pu que se rendre compte de leur ignorance et s’en sont remises aux avis d’experts qui n’en savaient pas beaucoup plus mais en connaissait le vocabulaire. Loin de moi l’idée de leur faire des reproches, ils ont fait ce qu’ils pouvaient, même en pouvant peu dans des terrains inconnus. Certaines erreurs furent corrigées mais vite des habitudes furent prises. C’est ainsi que des tests sont encore effectués en masse qui détectent des personnes comme porteuses temporaires du virus mais qui, à 99+%, restent en bonne santé ou ont des troubles passagers qui ne nécessitent pas d’attention médicale. Les « vrais malades » ne sont pas nombreux et meurent surtout (90% ont plus de 70 ans) s’ils sont vieux et ont, comme on peut s’y attendre, d’autre facteurs de faiblesse pour succomber à ces agressions.

Les chiffres parlent (voir en annexe), mais ne disent pas tout, bien que personne ne dispose d’autres chiffres, même en prétendant qu’ils seraient de meilleure qualité. Personne n’est en mesure d’expliquer les différences entre pays, surtout en comparaison avec la Suède dont le bilan est remarquable et dont on sait qu’elle n’a pas mis en place les mesures sévères des autres, en particulier des coercitions au confinement et à des comportements peu sociaux qui entraînent des pertes économiques que la collectivité doit compenser à l’aide de la planche à billet. 

Les conséquences de ces mesures ne sont évidemment pas que sanitaires et économiques, elles sont aussi psychiques, touchent l’état émotionnel des gens et leur vie sociale et affective. Il faut pourtant noter la remarquable capacité d’adaptation, ou de soumission, des populations dans leur immense majorité.

Une approche rationnelle demande de peser les avantages de mesures de protection des personnes les plus directement vulnérables et du système de santé dans son ensemble mises en face des inconvénients qu’elles entraînent dont la taille et les conséquences sont maintenant bien connus. Si j’ose encore penser que des bribes de rationalité gouvernent encore un peu nos gouvernants il me faut néanmoins constater que la folie est sortie du flacon et qui aura de la peine à y retourner. Tout cela pourrait se terminer pas trop mal si elle n’avait pas de quoi se développer de manière pire que la pandémie virale. Un inventaire de cette folie peut être établi, tout en se gardant bien d’en faire l’éloge.

  • L’usage du trouillomètre à plusieurs niveaux
  • Par les trouillards en tout et les hypocondriaques qui se sont révélés bien plus nombreux que ce que l’on pouvait supposer.
    Ils développent un syndrome du paratonnerre : en analogie du phénomène observé par Benjamin Franklin, ils se croient chacun très personnellement en situation d’attirer non la foudre mais au moins une particule virale qui, à coup sûr, envahira leur organisme. Peu leur importe la distribution des probabilités, elle est de 100% en ce qui les concernent.
    Ils exigent la précaution à tout prix.
  • Par les annonceurs de malheur, boostés par les réseaux asociaux :
    • Modélistes épidémiologique fixés sur le pire scénario du pire (méthode mise au point par les climatologues).
    • Charlatans à la Philippulus annonçant une fin du monde de plus ;
      en synergie idéale avec l’alarmisme climatique et écologiste.
    • Médias rendus obèses par les mauvaises nouvelles et les faux débats qu’ils aident à cultiver et à susciter.
  • Par les gouvernants et leurs experts disposant ainsi d’un moyen leur permettant de tenir les foules sous contrôle (« mais c’est pour ton bien » disent-ils).
  • Par ces mêmes gouvernants craignant qu’il leur soit reproché par la majorité de trouillards de ne pas prendre assez de mesures.
  • La formation de théories complotistes :
    • Par les habituels forcenés qui puisent à l’intérieur d’eux-mêmes les pires sentiments qu’ils attribuent à leurs cibles : gouvernants, médecins, industries, Bill Gates, etc.
    • Par des charlatans qui, eux, « savent » alors que les autres, officiels, « ignorent » ou « occultent » avec système. Des cohortes se forment qui suivent aveuglément ces joueurs de fifre.
    • Par les habituels anticapitalistes qui continuent d’identifier tous les malheurs dans une domination qu’aucun collectivisme n’exercerait puisqu’essentiellement « juste ».
    • Par les dirigeants et leurs experts qui soupçonnent les complotistes d’être des comploteurs contre leur actions bénéfiques (ça se complique, non ?).
  • Les anti-vacc :
    • Il y a encore des indécis qui attendent on ne sait quoi, du « recul. »
    • Certains craignent les réactions secondaires graves (de 0,03% des vaccinations) car ils souffrent aussi du syndrome du paratonnerre, mais plus intense ou exclusivement pour les réactions secondaires plutôt que pour l’infection par le virus.
    • D’autres se croient immunes puisqu’ils se sentent en bonne santé (syndrome inverse de celui du paratonnerre), donc ne voient pas l’avantage de se laisser inoculer un vaccin.
    • Les inébranlables qui continuent à ne pas vouloir savoir de quoi ils parlent car cela supposerait une rationalité de leur part qu’ils honnissent.
    • Cela étant dit, il ne semble pas que vacciner les enfants soit une bonne idée car, pour eux, le rapport est de bénéfice quasiment nul pour risques réels de réactions secondaires.
  • L’obstination dans des « mesures » dont l’efficacité, l’efficience et l’avantage par rapport à l’absence de mesure ne sont pas assez remises en question :
    • Port du masque obligatoire lorsque les gens ne sont d’évidence pas en promiscuité. Rappelons que ce masque ne sert à rien d’autre que d’éviter de postillonner son interlocuteur.
    • Vaccination des enfants, petits diables devenus vecteurs de la maladie donc coupables par anticipation de tuer grand-mère ou sa voisine. Les inoculer seulement pour éviter cela est une abomination, et ce d’autant plus qu’un vacciné attrape et transmet encore le virus. Ils étaient déjà contagieux dès le début sans que l’on cherche à le savoir et pourtant les deux premières vagues n’ont pas fait long feu (si l’on peut dire). Cette mauvaise idée n’est pas [encore] actuelle en Suisse, mais…
    • L’objectif monomaniaque de la préservation des capacités hospitalières de soins intensifs qui pourraient se voir débordées. Ce qui était compréhensible à l’orée de la première vague l’est bien moins actuellement.
    • Des « jauges » et autres contraintes que, dans une sorte de course à l’échalote, chacune et chacun s’ingénie à surmultiplier chez soi, dans son entreprise, son canton ou son pays (voir ci-dessus : trouillomètre).
  • Le contrôle d’accès à des lieux publics et privés par la présentation d’un certificat et de la preuve d’identité de son porteur. Le carnet de vaccination ne suffit plus il faut connaître l’heure et la localisation de chacun.
    • Si c’est acceptable du bout des lèvres comme mesure temporaire pour pouvoir ouvrir des lieux et permettre le déroulement de spectacle et autres événements en attendant de pouvoir tout ouvrir à tous…
      • C’est pourtant inacceptable de devoir prouver son identité à n’importe quel quidam qui le demande sans autorité officielle et de voir une banque de données centrale consultée à chacune de ces occasions (cela fut démontré lors d’une panne de ce système).
    • Inacceptable comme un temporaire qui va durer ad aeternam, malgré les promesses des gouvernants.
    • Le passeport intérieur soviétique ou chinois est maintenant en place, grâce à la COVID-19.
      • La folie est que la plupart des gens trouvent cela bien parce qu’utile.
      • Et cela donne du pouvoir aux ineptes et suscite des vocations de commissaire de quartier.

Cela se passe de moins en moins calmement et de plus en plus aux extrêmes, avec des réactions de fatigue, d’abattement, de colère et d’hystérie. Pour les uns on en fait trop et pour les autres, pas assez. Il faudra tuer cette folie car elle est en train de nous gagner tous, comme un pandémonium pandémique.

Il faudra bien qu’un jour, le plus tôt possible, la vie reprenne un cours normal où l’on ne soupçonne plus personne d’être un satané propagateur de mort. Mais il est douteux que cela arrive sans autre car les fous de tous bords se sont trouvé une déraison d’être qu’il leur sera difficile de lâcher. L’arrivée d’un nouveau variant sera de nouveau un vilain prétexte pour attiser un feu qui doit s’épuiser. Ces fous-là n’imaginent pas qu’il soit possible de vivre avec un tel virus dans l’environnement. Quand exigeront-ils l’éradication de tous les autres ?

Malgré la tentation de ne considérer que le pire qui peut encore surgir, les gouvernants seraient bien conseillés de définir et dire clairement sous quelles conditions ce retour à la normale devra être réalisé, et le réaliser au plus vite, sereinement et sérieusement, en annulant toutes les mesures de contraintes et de flicage qu’ils prétendent être provisoires.

Un point de la situation est donné ci-dessous, factuel et indispensable, et pas du tout facile à assembler, car la transparence a besoin d’éclaircissements ; merci d’y penser.

situation-au-5-decembre


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4 thoughts on “Vent de folie, pas de calme en vue”

  1. D’après certains haut diplômés en médecine, comme le professeur Luc Montagnier, on ne peut pas exclure que les vaccins anti-covid à caractère expérimental (à ARN messager ou à ADN) présentent des effets secondaires graves à plus ou mpoins long terme (plusieurs années après l’injection), à savoir des cancers, etc.
    Il est donc normal que parmi les « non anti-vacc », qui ont eu vent de ces hypothèses (peu relayées dans les grands médias), il en est qui préfèrent qu’on leur administre un vaccin classique (non expérimental). Mais ces vaccins, qui sont depuis longtemps disponibles en Chine et en Russie n’entrent pas dans l’offre vaccinale en occident, ce qui empêche ces « non anti-vacc » de se faire vacciner. Etendre l’offre vaccinale à ces vaccins permettrait pourtant de réduire la population non vaccinée. Pourquoi donc alors les autorités politico-sanitaires n’agissent-elles pas en ce sens, et pourquoi ce questionnement n’est-il même pas posé dans les grands médias ?

      • Selon Wikipedia, Luc Montagnier est biologiste et pas médecin.
      • Lorsque « on ne peut pas exclure », cela veut dire que l’on ne sait rien et que l’on émet une hypothèse sans fondement autre que des conjectures, ce qu’aucun expert ne se permet de faire.
      • Avoir « vent d’une telle hypothèse » permet donc de l’ignorer, faute de confirmation. Et c’est à celui qui l’émet de la confirmer, pas à celui qui en doute de démontrer qu’elle n’est pas valable.
      1. Certes…, mais pourquoi les autorités politico-sanitaires ne cherchent-elles pas à étendre l’offre vaccinale aux vaccins classiques, si ça peut conduire une grande partie des « récalcitrants » à se faire vacciner ?

        1. Il vous aura échappé qu’aucune « autorité sanitaire » n’est en charge d’inventer et développer des vaccins, des médicaments ou des dispositifs médicaux. Il y des instituts de recherche et des industries qui s’en chargent. Si un inventeur d’un nouveau vaccin démontre qu’il a des qualités acceptables, alors il pourra le faire approuver par lesdites autorités. Par exemple, ni les fabricants russes ni les chinois n’ont jugé bon de soumettre les dossiers de leurs vaccins pour homologation en Europe ou aux USA.

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