Lâcher une controverse climatique qui n’a jamais été engagée loyalement

Depuis bientôt une dizaine d’années que j’essaye de comprendre quelque chose à la question climatique, j’ai pu me rendre compte que d’une part, une science avait été convoquée par la politique pour lui servir des arguments préétablis, et que d’autre part, ce monde politique s’est vite trouvé captif de l’élite qu’il avait créée et qui le mène maintenant par le bout du nez.

Les « experts » se nommant entre eux par cooptation, ils ont petit à petit éliminé les voix discordantes de leurs rangs. Cette science pourtant jeune et balbutiante est désormais figée dans des certitudes car elle doit servir de fondement à des politiques dont les motifs ne se limitent pas aux seules questions climatiques. Le scientifique, généralement bien éduqué à la prudence et à la probité intellectuelle, se voit embrigadé pour la défense d’une cause qui le dépasse, alors qu’il ne pourra pas corroborer de son vivant les conjonctures qu’il élabore. Bénédiction pour les uns, malédiction pour les autres, le climat permet d’augurer n’importe quoi et son contraire.

Comme ressasser est lassant et que personne n’a vraiment envie de se laisser embarquer dans une controverse qui n’a en fait jamais lieu, voici un avant dernier texte qui tente de résumer les points de blocage et propose néanmoins une voie politique qui devrait être faisable mais qui ne sert ni la doxa ni les intérêts de la nomenclatura globalisée. Pourquoi avant dernier ? parce qu’il faut toujours laisser une porte ouverte à la nouveauté, même si plus de trente ans d’activisme écolo-climatique n’a rien enseigné d’autre qu’il n’est qu’un activisme de plus, donc de trop comme les autres.

Quant au climat, ni irrémédiablement déréglé ni réglable, il fera ce qu’il fera et les gens s’en accommoderont


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1 thought on “Lâcher une controverse climatique qui n’a jamais été engagée loyalement”

  1. À l’appui de votre analyse, ces paroles de Jeanne Hersch, au Poly de Zürich en 1986, qui avait déjà tout vu venir :

    « J‘estime que propager la conviction que nous sommes proches de la fin du monde, ou que les pires catastrophes nous menacent, est plus dangereux que l‘énergie nucléaire.

    Car notre jeunesse en souffre déjà. Combien de jeunes ont le sentiment de ne pas avoir de futur, que rien ne les attend plus, qu‘ils se trouvent devant une fin de l‘histoire ?

    Lorsque quelqu‘un prétend que l‘on pourrait améliorer ceci ou cela, pour empêcher cette évolution négative, cela rend les gens furieux: ils ont besoin de la catastrophe, ils veulent la catastrophe ! »

    Source : J. Hersch, « L’énergie au service de l’humanité » https://www.e-periodica.ch/digbib/view?pid=bts-003:1987:113::210#1311

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