L’espérance de vie tant à la naissance qu’à l’âge de la retraite ne fait qu’augmenter et cela est dû à l’amélioration sans précédent de la médecine, du niveau de santé publique et de la qualité de l’environnement, lesquels vont de pair avec la prospérité économique. Bonus additionnel, ces plus longues vies se déroulent en meilleur état de santé, soit une qualité de vie améliorée. Les prophètes de malheur n’apprécient pas cette bonne nouvelle renouvelée, allez savoir pourquoi.
L’âge maximum qu’un individu peut atteindre n’a pourtant que très peu changé, de tous temps des centenaires défiaient la faucheuse. Ce qui change est qu’ils se mettent à pulluler ; il faudra bien mettre un nom sur le facteur déclencheur de leurs décès car la vieillesse n’est pas en soi une cause de mortalité.
Au début, les progrès de la santé furent majeurs et peu coûteux car il s’agissait simplement de mesures d’hygiène, de ne pas cohabiter avec les animaux, de se laver régulièrement, de consommer de l’eau propre et des denrées non avariées et de n’opérer qu’en conditions stériles.
Puis, autre grand bond en avant, sont apparus les traitements décisifs des maladies infectieuses par les vaccins et les antibiotiques. Pour certaines maladies chroniques, des traitements de longue durée sont devenus possibles (diabète) ou alors des transplantations d’organes (cœur, poumon, foie, reins, pancréas) permettent de pailler des déficiences incurables. La plomberie des veines et artères a aussi permis de faire reculer les maladies cardio-vasculaires. Les cancers ne cessent pas d poser de grands défis, mais il faut constater que leurs pronostics s’améliorent constamment. Toutefois ces traitements de plus en plus sophistiqués deviennent de plus en plus coûteux. Qui s’en plaindra ?
Les affirmations ci-dessous, à propos de la Suisse, sont-elles vraies ou fausses ?
Même si les cancers sont devenus la première cause de mortalité, leur taux a baissé de manière remarquable. Cependant leur part aux décès totaux a passé de 20.5% à 23.2% chez les femmes et de 21.2 à 30.5% chez les hommes. Pourquoi ? parce que le total des décès a diminué plus abruptement que ceux dus aux cancers.
La seule cause en augmentation est celle attribuée à la démence qui, après les accidents et les maladies respiratoires, est la 5ème cause de décès. En 1970, on n’en parlait pas.
Ce que cachent ces chiffres est qu’il y a encore un « déficit de décès » c’est-à-dire que les naissances (87’851 en 2019) sont en net excédent sur les décès (67’088). Cela s’explique par l’encore régulière augmentation de l’espérance de vie, en particulier chez les personnes ayant déjà atteint un certain âge. Cependant, comme c’est inéluctable il faudra bien que tous ceux qui seront nés meurent un jour, et ce sera plutôt fous ou cancéreux qu’atteints de la peste.
Note pour les lecteurs non helvétiques mais néanmoins francophones : ces statistiques n’ont rien d’extraordinaire et s’appliquent de manière similaire à d’autres pays développés.
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