Marre de se faire prendre pour un con

Comme le chante Brassens, il y a plusieurs sortes de cons, caducs ou débutants, mais ce qui me gêne aujourd’hui est que le peuple dans son entier et votre serviteur en particulier soient pris pour des cons putatifs.

Face à de prétendues urgences environnementales celui qui émet quelque doute quant à l’état des choses ou aux actions à entreprendre est traité par les sachants d’ignorant, d’insouciant ou de vrai taré. Pour ma part je préfère être désigné d’hérétique ou de criminel, mais cela manquerait de dédain et m’attribuerait un statut et des droits avec lesquels ils ne veulent surtout pas avoir à se dépatouiller. N’y pensez pas, la cause est entendue et indiscutable, nous le savons !

Ils répandent la peur puis se moquent des angoissés pour les exhorter à agir, à renoncer à leur liberté et à leur bien-être pour changer selon un ordre transcendant dont ils sont les dépositaires. Alors il leur est facile de redoubler en qualifiant de peureux et de timorés les adversaires à ces changements.

Ils prétendent avec une trop habituelle arrogance devoir faire de la pédagogie alors qu’eux-mêmes ne maîtrisent rien d’autre de ces sujets que les postures idéologiques qu’ils y projettent.

Il faudrait être rassuré que face à tous ces dangers, plus imminents les uns que les autres, ces grands caciques nous gouverneraient vers des rives plus sures. Car eux, ils savent, pas nous, pas moi.

Notre environnement va à vau-l’eau, ils le savent, c’est une mauvaise nouvelle très utile pour mettre en place des politiques dont ils connaissent les bienfaits puisque ce sont des politiques populistes, utilisant le levier de la peur pour obtenir la soumission.

Qui sont ces sachants qui sifflent sans cesse sur nos têtes ?

Plusieurs noms me passent par le crâne que je ne citerai pas afin de ne pas me mettre sur le dos des procès en diffamation, de lèse-majesté ou d’atteinte à la sécurité d’un quelconque État, même voisin occidental du mien. Avant tout acteurs de la politique, comme élus ou influenceurs de l’opinion (médias), ils sont les pires car ils ne sont pas à la source des alertes mais ils s’en abreuvent pour les rendre catastrophiques. Et puis, les échéances électorales exigent qu’une tournante écolo, une sorte de viol collectif de la rationalité humaine, soit inscrite au programme de chacun. Pire, ces tous récents convertis se radicalisent et brandissent des drapeaux verts similaires à ceux des djihadistes.

Face aux incertitudes scientifiques, ils savent. D’ailleurs, plusieurs clercs, mais heureusement pas tous, trahissent leur profession en pratiquant et diffusant une science dévoyée, mais ça c’est un autre sujet. Si la science convient elle est louée (climat, biodiversité), si elle ne va pas dans le sens convenu elle restera ignorée (radiations, chimie, biotechnologie). C’est tranché : plus de carburants fossiles dans les 15 ans, plus de pesticides de synthèse, plus de plastiques, plus de radiations ionisantes ou non, plus de poussières fines, agriculture convertie au bio à circuit court, le monde sera propre en ordre et circulaire, à n’importe quel prix, surtout si ce sont les suivants qui devront casquer. Il n’y a pas d’alternative ni de plan B, même si les alternatives aux carburants fossiles, aux produits chimiques, aux signaux de télécommunication ou à une agriculture productive ne sont qu’illusions.

Peu leur chaut que cela ne fonctionne pas et que ces politiques sont au mieux inefficaces et au pire injustes et dévastatrices, mais toutes très couteuses en sang, travail, larmes et sueur, sans parler de monnaie. Ils savent et n’ont donc besoin d’aucune connaissances particulières. Ils ont la morale pour eux puisqu’ils agissent pour sauver la planète. Ils sont en mission, rien ne doit les en dévier. Ils ne se rendent même plus compte qu’il est possible et même nécessaire d’avoir un avis à 180° du leur.

Qui sont alors les vrais, les gros, les énormes cons ?

Est-ce imaginable qu’au moins quelques-uns de ces maîtres à penser, compagnons de route ou idiots utiles puissent avoir quelque doute sur les fondements de leurs croyances ? Pourtant en matière de gestion de l’environnement les questions sont suffisamment complexes pour, justement, ne pas être abordées par des biais idéologiques simplistes, réducteurs et populistes.

J’exagère ? si peu.

Mon seul espoir est que suffisamment d’entre eux soient insincères, ils ne seraient pas si bêtes que ça, et ce serait tellement rassurant !


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3 thoughts on “Marre de se faire prendre pour un con”

  1. Cher M De Rougemont. L’usage du terme « Négationniste » ne peut et ne doit être employé à l’encontre de ceux qui nient un crime contre l’Humanité AVERÉ. Tels que: La Shoa, ou les crimes perpétrés par une organisation criminelle telle que la MAFIA. Dans tout autre cas vous pouvez attaquer en diffamation son auteur. Cette charmante habitude des Khmers verts nous viens de l’autre côté de l’Atlantique de l’expression « climate deniers ». Or, comme disait Mark Twain: Si on laisse faire les journalistes, tous les mots finiront par puer. Pour preuve de sa clairvoyance, la traduction de « deniers » ayant subit une transformation en passant par une agence d’information française, peu au courant du sens des mots d’un certain vocabulaire, en « Négationniste », repris de plus belle par les fascistes verts.
    Profitez-donc des failles de cet exercice journalistique raté et faite rendre gorge au « Connard » réchauffiste ayant pondu le post ci-dessus. Un petit dommage et intérêt au passage, ça calme les ardeurs.
    M.C.M ayant publiquement traité les climato-sceptiques de « connards » je peux donc lui renvoyer la pareille, mais moi, j’ai des preuves.

  2. Merci pour cet article que je soutiens parfaitement ; ce que je crains , c’est seul 2% de ces idéologistes soient insincères et que le reste est manipulé et docile , comme ce que l’on a connu il y a un siècle maintenant
    Cordialement
    Frederic Sommer

  3. mais c’est qu’il violerait sainte Greta ce négationniste

    parfois moi aussi, je pense voir le CO2,
    j’avais essayé de transformer de l’eau en vin,mais depuis que l’on ne peut boire qu’un verre par semaine, cela n’avait plus d’intérêt.

    drôle d’époque non?

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