Les climatologues amoureux de leurs modèles

Le consensus climatique est limité aux phénomènes observés et plausibles, consommation de carburants fossiles et autre activités humaines causant une élévation de la concentration en CO2 de l’atmosphère d’env. 280 à 405 ppm, ce qui entraîne un forçage radiatif qui influence le climat. Un réchauffement global est constaté, de 0,8 à 1,2 °C depuis 1850.

Ce qui ne fait pas consensus est la magnitude de la contribution humaine au réchauffement observé. Comme aucune observation instrumentale n’est capable de mettre le signal anthropogène en évidence, c’est en recourant à des modèles climatiques que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) estime qu’avec un doublement de la concentration de CO2 dans l’air (à +45% on n’en est pas encore là), la température devrait s’élever entre 1.5 et 4.5 °C. Cette estimation reste inchangée depuis plus de trente ans. Le GIEC affirme maintenant que l’entier du réchauffement observé serait anthropogène.

Chaque modèle a une variabilité intrinsèque qui dépends des paramètres utilisés pour le calibrer, fixer les conditions initiales et ajuster des valeurs dites d’expérience là où un calcul détaillé ne peut être exécuté. Entre eux les modèles ont des différences conceptuelles et de qualité algorithmique. Un modèle est un outil d’ingénieur qui ne sert pas à la découverte scientifique. Faute de mieux, c’est pourtant ce que la glaciologie utilise pour « faire dire » sa science, in silico.

Or la validité de ces modèles n’a pas été établie, c’est-à-dire que, par exemple, une estimation rétrospective de l’évolution de la température entre 1979 et 2016 faite par 102 modèles (comparaison CMIP5) résulte en une exagération significative du taux de réchauffement calculé –entre 0,16 à 0,38 °C par décennie– par rapport à celui qui a été observé par 13 séries distinctes –entre 0,06 et 0,16 °C/10 ans. Malgré cette incertitude patente, les experts fondent pourtant leur opinion avant tout sur des comparaisons entre tels modèles. Cette approche est très contestable car il n’est pas possible d’en savoir plus et mieux que les incertitudes fondamentales, variabilité et erreurs systémiques, qu’ils contiennent. Entre un bon modèle et un mauvais, il n’y a pas de moyenne à calculer, et l’expert ne peut pas savoir lequel est le bon.

Il n’est pourtant pas gratuit de se baser sur un réchauffement de 3°C/siècle ou de seulement 1 °C/siècle pour faire des projections dans l’avenir et aider à choisir les politiques à suivre ou à ne pas suivre. La prévention, les dégâts potentiels et leurs coûts, le prix à payer pour s’en prévenir, tout ça dépend du temps à disposition pour réagir, maîtriser ou s’adapter, et aussi pour nous rendre indépendants des carburants fossiles : quelques décennies ou plus d’un siècle, ça compte.

Dépenser des trillions aujourd’hui pour maîtriser l’incertain à plus ou moins long terme n’est pas une politique raisonnable. Un idéologue acharné du climat peut le penser, usant même du fameux « consensus » pour l’exiger, ce n’est pas une raison pour le suivre. Faisable sans faire de victimes collatérales, une stratégie d’adaptation et de recherches technologiques dans le domaine de l’énergie est plus raisonnable.

Bien que déjà trop techniques, les arguments ci-dessus sont bien courts. Pour en savoir plus et éventuellement pouvoir présenter des avis différents il faut prendre le temps de porter son attention sur des explications que l’on trouvera, en partie du moins, dans l’essai ci dessous (le télécharger en cliquant sur la flèche de la barre de menu).

 


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