Des cuistres et des salauds

Les gravas ne sont pas encore déblayés à St Barthélemy et les alligators n’ont pas quitté les salons texans que les pisse-copies et les populistes prophétisent des catastrophes encore plus juteuses pour leurs ragots.

Ça commence par ne pas utiliser les mots corrects, en appelant phénomènes « climatiques » ce que ne sont que des divagations météorologiques, répétitivement dévastatrices. Un climat ne change pas en quelques décennies, et quelque spectaculaire que soit un événement, il est malhonnête de prétendre qu’il soit une preuve de l’impact des changements climatiques. Certains maîtres à penser (pundits en anglais) se réjouissent de pouvoir clouer le bec des climato-sceptiques en affirmant sans honte que ces événements sont le résultat de nos mauvaises actions sur le climat, une nature qui serait en train de se venger. Pour une des têtes mal-pensantes de la causa climatica, la présidence française qui ne peut concevoir que Paris puisse faire naufrage, l’élément de langage est maintenant le « dérèglement climatique », ce qui suppose qu’il y ait un réglage du climat, que nous l’ayons dérangé, et que nous puissions le mettre sous contrôle. Quelle arrogante malhonnêteté dans ce catéchisme officiel ! Les climatologues les plus politisés abondent dans le même sens, les honnêtes sont réduits au silence. Les médias en remplissent leurs pages et temps d’antenne, sans même essayer de faire leur boulot d’investigation, suivistes de profession qu’ils sont.

Les faits sont pourtant simples : la fréquence et l’intensité des ouragans dans l’Atlantique n’ont pas variés de manière statistiquement significative, même si une courbe de tendance pourrait le faire croire.

Selon ce diagramme montrant l’énergie accumulée chaque année dans les cyclones et ouragans depuis qu’on les mesure, la marge de prédiction (avec une p=95%) pour une année nouvelle se trouve entre les deux lignes trait-tillées, c’est à dire en 2016 n’importe où entre 23 et 198 kt2, soit 110 kt2 ±80%. Pour les spécialistes : un coefficient de régression r2=0.0604 indique une très faible probabilité de corrélation (voir à ce sujet mon billet en anglais corrélant cette énergie avec les oscillations océaniques). Depuis 1950, donc avec des données de meilleure qualité mais en faible nombre, cette apparence de tendance devient nulle.

Prétendre savoir mieux revient à vouloir vaincre la statistique avec une boule de cristal.

Par ailleurs, l’agence météorologique américaine NOAA vient de publier une évaluation intéressante : selon un de leurs modèles prédictifs, l’intensité des ouragans pourrait augmenter de 2 à 11% jusqu’à la fin du siècle (soit 0.03 à 0.13% composés annuellement), et les précipitations dans un cercle de 100 km autour de l’œil de cyclones –un peu moins nombreux mais plus violents– pourraient augmenter de 10 à 15%.

Mais là, c’est l’expert qui aurait mieux fait de se taire : qui peut prendre au sérieux de telles étroites fourchettes à 80 années de distance, et ce dans un bruit de fond ayant une variabilité de 80% ? Même si la projection la plus pessimiste se réalisait, il sera impossible de la mettre en évidence statistique en 2100. Et nous ne serons plus là pour confirmer l’imbécilité de la croyance en de tels modèles. Cependant ne soyons pas trop ironique sur la magnitude de cette spéculation de mini-croissance, chez ces gens-là l’ironie ne passe pas ; car si ça risque d’augmenter, le risque ne peut donc être que majeur.

La doxa officielle instrumentalise ces catastrophes pour justifier son alarmisme beuglant, c’est dégueulasse, au sens malpropre du terme.
Je ne suis qu’un simple hérétique, peu combustible j’espère, et nous avons à faire à des cuistres et des salauds.


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1 thought on “Des cuistres et des salauds”

  1. des cuistres; c’est exactement le substantif qui leur sied ! quand on sait qu’il faut au minimum 30 ans pour faire la moindre observation sur le climat, c’est risible si ce n’était pas si grave; et avec l’île de la Dominique atteinte par l’ouragan, c’est reparti sur France Inter; La punition divine s’abat sur nous alors qu’en ce moment il fait très froid, rare au mois de septembre, mais là, personne ne dit rien !

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