Ça y est, il a annoncé le retrait des États-Unis de l’accord de Paris sur le climat.
Je me dois bien de faire un commentaire.

Du climat d’ailleurs il ne s’en préoccupe pas trop, et doute aussi que ce fût la motivation primordiale des signataires de l’accord.
Il a quand même relevé que les mesures prévues par Paris ne permettraient qu’au mieux de faire baisser la température globale de ∼0,2 °C à la fin du siècle. L’environnementaliste sceptique Bjorn Lomborg le dit aussi, ayant calculé ce chiffre en utilisant les mêmes modèles et paramètres des experts qui ont ordonné aux politiques de conclure l’accord de Paris.

Les raisons de cette décision:

• c’est un mauvais accord pour les USA
• qui va coûter des sommes monstrueuses
• et qui perpétue le sacrifice d’emplois aux USA,  ce qui profitera à d’autres pays
• il n’est pas d’accord que Inde et Chine n’aient rien à entreprendre jusqu’en 2030
• il est prêt à renégocier, si les USA en tirent un bon deal, sinon il s’en fiche et laisse tomber.
• Il entrevoit que ce ne serait qu’un début et que des efforts encore plus coûteux devraient être ajoutés. Il ne veut pas mettre le doigt des USA dans un tel engrenage.

Bien des arguments que D. Trump donne sont ou fallacieux, ou complètement égoïste, un bon deal ne devant profiter qu’aux USA. En cela il est un Américain très ordinaire.
Il commet aussi le sacrilège de retirer son pays d’un accord pourtant ratifié en bonne et due forme (un accord dont on peut se retirer n’a pas à passer par le Sénat, Obama a profité de ça pour ratifier par ordre présidentiel), donc de faire perdre beaucoup de confiances pour son pays

En résumé: le jeu ne vaut pas la chandelle. La futilité de l’exercice (bénéfice de 0,2 °C seulement) est sans commune mesure avec ses coûts et le risque d’un mal être économique. En cela il me semble avoir raison.

Ce qui n’étonne pas, car il a bien fallu s’habituer au symbolisme du leadership politique moderne, c’est la réaction des pays Européens. Pour le Président Macron rien n’est renégociable car  il n’y a pas de plan B. Malin, il invite les chercheurs et ingénieurs américains déçus à venir s’installer en France pour continuer leurs œuvres.

Ce qui n’étonne pas non plus, c’est la réaction massive et reptilienne des médias européens et des Démocrates américains. Le Trump-bashing tourne à 150%.

Mais ce qui me désole, c’est que personne ne discute ses arguments. Il ne fait que faire faux, et c’est faux parce que c’est faux. Trouver plus autiste que ces critiques, c’est difficile.