Lassant et mensonger

Il n’était plus possible ni désirable de passer en revue les articles et émissions de radio/TV qui chantent la messe de la causa climatica et de la culpabilité que homo sapiens porterait à précipiter un dérèglement d’un système qui n’a jamais été régulé. Pourtant il y a a des perles qui méritent d’être relevées.
J’ai laissé ce billet en premier de la liste et l’ai étendu au fur et à mesure que, pas trop fatigué et dégoûté, je trouvais l’un ou l’autre de ces pets pourris.
La conférence COP21 de Paris maintenant terminée, ce billet réintègre l’ordre chronologique.
Voici les brèves récoltées:

Last but not least, 12 décembre

Un document de 32 pages contenant les décisions de la conférence COP21 de Paris ainsi que le texte de ce qui s’appellera l’Accord de Paris (Paris Agreement) a été adopté hier.
Ce n’est pas une des lectures les plus faciles.
Il y trois nouvelles, une horrible, une très mauvaise et une moins mauvaise:

  • l’horrible: une sorte de début de gouvernance mondiale est mise en place pour donner ses instructions aux pays parties prenantes.
  • la très mauvaise: plus aucune restriction n’est donnée au dogme du changement climatique anthropique, causé par les émissions de gaz dits à effet de serre.
  • la moins mauvaise: à part une forme coercitive liée à la transparence des buts et des progrès des pays signataires, il n’y a pas de mécanisme contraignant.

Tout ça est vite dit ici. Un article plus détaillé suivra.

Samedi 12 décembre

La citation la plus intelligente que j’ai pu lire dans mon quotidien:

Hätte, wäre, wenn… Das ist die Zukunft. Wer kennt die schon?

Son auteur n’est hélas pas un délégué de la Suisse à la COP21.
Qui est-ce? Breel Embolo, footballeur bâlois, 18 ans.

Vendredi 11 décembre

Ça y est, heilige Doris est à Paris pour négocier un accord sur le climat. Rassurons-nous, celui-ci n’a pas besoin de tant de sollicitude. Mais comment va-t-elle faire pour décider aujourd’hui, au sein du Conseil fédéral renouvelé d’un membre, de la répartition des départements, entre autre le mini-vatican écolo-énergétique qu’elle dirige ? Ne serait-ce pas là une négociation plus utile que les futilités climatiques, ruineuses et injustes ?
N’oublions pas: la COP21 est une conférence autour de gros sous. Le climat ? on doit s’en moquer car il ne se laisse de toute manière pas réguler. Alors, prix de l’indulgence moderne, la Suisse devrait s’engager pour 300 millions de francs par an dans un Green Climate Fund, fromage appétissant qui va nourrir bon nombre de consultants du Nord qui prodiguerons leurs conseils aux états, la plupart dysfonctionnels, du Sud. Le Parlement et le peuple ont-ils approuvé cette ligne de budget ? Vient-elle au détriment des aides au développement qu’organise la DDC (Direction du développement et de la coopération) ?

Jeudi 10 décembre

Il parait qu’une première version d’un accord à la COP21 est rédigée. Je m’abstiens d’en pouiller les détails car ça va encore changer.
Mais on nous annonce que la fameuse limite du réchauffement à 2 °C ne serait pas atteinte et que les « promesses » des gouvernements feraient que ça chaufferait de 3 °C. Et en même temps on dit avec fierté que cette limite de  2 °C devra être rabaissée à 1,5 °C pour que l’urgence et la gravité de la situation soient bien présentes aux esprits.
Cette limite de 2 °C, ou quelque autre chiffre, est de l’enfumage politique. Personne n’est capable de l’établir sauf des mains levées dans un vote, dans une assemblée non qualifiée pour le faire. La pythie de Delphes ne renierait pas tel oracle: impossible à justifier et impossible à vérifier. Et puis fixer un chiffre plus sévère avec une décimale après la virgule ça fait plus scientifique, non ?
À -10 °C on sera sûr de se geler les burnes.

Dimanche 6 décembre

Dans la presse du dimanche, toujours avide de scoop:
l’OFEN (Office fédéral de l’énergie) doit pour la première fois de son histoire réunir un état-major de crise car l’approvisionnement électrique de la Suisse ne serait pas assuré cet hiver. Les raisons: faibles pluies en été et en automne donc faibles débit des rivières et réserves insuffisantes dans les lacs de retenue, et aussi entretien prolongé à la centrale nucléaire de Beznau. On apprend que les capacités de transformation ne sont pas suffisantes pour importer et injecter dans le réseau du courant qui serait sinon abondant. Tiens, tiens ! L’autonomie énergétique du pays pourrait ne pas fonctionner, alors même qu’au cours de l’année la Suisse est pourtant exportatrice nette. Le réseau n’est pas adapté à une telle situation, importante mais rare, c’est pas smart ça. Que se passerait-il avec un 30-40% de sources intermittentes, tel que le prévoit la stratégie énergétique du Conseil fédéral et qui, à croire les mêmes prêtres-fonctionnaires de l’OFEN, devrait ne présenter aucun problème ?

Samedi 5 décembre

Rétropédalage des climato-alarmistes: eux-même disent maintenant que si l’accord à trouver à la COP21 n’était pas contraignent ça ne serait pas si grave car la « prise de conscience » aura été universelle. Dame Nature dit un grand merci à tous ces gens qui lui montrent autant de sollicitude. Pourtant il est plus probable qu’ils pressentent le vent du boulet de canon ; on verra. Ma conscience n’étant ni prise en otage ni universelle je m’étonne toujours et encore de ce rouleau compresseur qui s’est mis en marche. Il ne m’a pas encore écrasé mais il faut que je me méfie.

Le 4 décembre

Hier Mme la Conseillère fédérale Leuthard s’est fait retoquer sa proposition de loi sur l’environnement par le Conseil des États. Elle voulait instaurer encore plus de dirigisme afin de passer d’une économie du tout jetable (comme si c’était encore le cas aujourd’hui) à la circularité (attention ce mot devient à la mode pour ne rien dire, et ceux qui l’utilisent ne se demandent jamais si c’est théoriquement et pratiquement possible). Selon le journaliste (BaZ du 4.12) elle ne s’en désole que peu car elle dit savoir qu’elle a raison car la science serait de son côté. Ça c’est du leadership: se garantir une ignorance distillée par des clercs mal choisis pour s’obstiner à ne pas comprendre par soi-même.

Le 3 décembre

Rien de plus à l’horizon, le pilonnage est incessant; quand les canons s’arrêteront, sera-ce pour lever le drapeau blanc ou pour passer à la curée ?
Si je pose cette question c’est parce que la proposition devient insistante de traduire en justice les hérétiques et autre sceptiques qui n’admettent pas la doctrine climatique dont la messe est chantée à Paris ces jours. Ça pourrait être amusant car les charlatans giecquois seraient enfin mis en demeure de prouver que j’ai tort. Dire que je ne suis pas compétent (faux) ou prétendre que je serais affilié à de sombres intérêts (faux) ne suffirait plus. Ou alors sanctifiera-t-on la doctrine en votant une de ces lois liberticides similaire à celles sur  le négationnisme ? Cela n’est même pas nécessaire car un vote parlementaire avec une majorité de 50,1% suffirait pour statuer dans un articulet du code pénal que ne pas traiter le CO2 comme un polluant —molécule pourtant si indispensable à la vie— serait qualifié de crime contre l’humanité. J’exigerais alors que le bûcher soit fait de bois certifié bio.

Le 1er décembre

Non, l’extrapolation du modèle simpliste n’a pas fonctionné : aujourd’hui n’est pas le 31 novembre.

Téléjournal hier: l’air ambiant à Pékin (Beijing) est irrespirable. On veut bien le croire en voyant les scènes grises prises sur la ville. Mais allègrement on présente cela en relation directe avec les effets -ou les causes, on ne sait pas trop car ces sont des journalistes pressés et peu cultivés qui le disent- des divagations du climat. Ignares ou radoteurs, il ne leur reste que la désinformation.

Page internet du Temps (l’édition intégrale pdf n’est plus accessible sans payer). Réponse à des questions de lecteurs.
Dessibourg, spécialiste scientifique du journal, à propos de ce qu’on ne sait pas: « … Il reste encore des incertitudes, par exemple sur le rôle exact des nuages.  » Ce qu’il ne dit pas est que c’est si prépondérant que de ne pas bien le savoir fait que toute analyse ou prédiction aura autant de valeur que le tas de détritus que formera un jour l’ordinateur qui les a calculé.

Le même, plus loin : « Comme vous le voyez, nombre de paramètres ont déjà été posés. On discute vraiment des détails, mais plus des grandes lignes. » C’est bien ça qui est le big problem : on négocie les modalités sans plus même savoir si la raison d’être de l’action se justifie. Et à mon de moins en moins humble avis, cette conférence et ces négociations n’ont pas de raison d’être.

Le 30 novembre

Un week-end passé à se préoccuper d’autre chose que du temps qu’il pourrait faire, ça change.
Mais tout de même il y a de quoi grincer. Il faut exiger dans les protocoles d’opération des cameramen de télévision que lorsqu’ils filment une « foule » cela se fasse avec une perche d’au moins cinq mètres de haut afin que chacun puisse se rendre compte par lui-même s’il y a du monde derrière les premier rangs d’une marche ou d’une manifestation de rue. Au téléjournal de hier on a ainsi vu qu’une soi-disant marche pour le climat (ou contre celui-ci, je n’y ai jamais rien compris) s’était faite dans plusieurs villes du monde. Et en analysant les images on constate que ça tenait plus de la réunion de quartier que de la mobilisation de masse. Enfumage mensonger !
Et puis il y a la non-marche de Paris. On a déposé des souliers sur la place de la République. Cela ressemble à l’entrée d’une mosquée le vendredi. On nous montre ceux du Pape François en voisinage avec d’autres anonymes, Ban Ki Moon secrétaire général de l’ONU, ou autre dame et monsieur tout le monde du show business. Le ridicule ne tue pas mais doit quand même faire vivre moins longtemps car ça doit être épuisant.

Le 27 novembre

Rien, ou plutôt tout et n’importe quoi. Lassant.

Mais bien ceci, qui n’est pas réchauffant mais qui est l’indice d’une pathologie galopante : le directeur d’un gymnase (lycée) de la région bâloise a décidé d’annuler tous les voyages d’étude de toutes les classes de son établissement jusqu’à la fin de l’année scolaire (été 2106), au titre du danger terroriste.
Il n’y a qu’une question à lui oser: celle de la position spatio-temporelle de sa colonne vertébrale.

Bribes du 26 novembre

  • Le gouvernement genevois s’engage résolument. Il communique que …des amendes [sont] envisagées pour les propriétaires qui n’auront pas assaini les fenêtres de leurs bâtiments au 1er février 2016. Voilà un écologisme bien punitif pour, rappelons le, soutenir une lutte contre le CO2 qui est futile, ruineuse, et injuste.
    Les salauds de propriétaires paieront et passeront la facture aux locataires qui protesteront. Ça ressemble à de l’anti-capitalisme masqué sous le cache sexe de la « protection » du climat.
  • 2015 pourrait être l’année la plus chaude jamais enregistrée et la température moyenne en surface pourrait passer le seuil symbolique des 1 °C de réchauffement depuis l’ère préindustrielle (1880-1899), indique mercredi un rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
    Si c’est dit à la radio et à la TV et reproduit dans tous les journaux ça doit donc être vrai (« es stand im Blick »).
    Bizarre: publier un rapport sur 2015 avant que l’année soit terminée. Et, comme toujours, sans même indiquer les marges d’erreurs connues dans ce genre d’évaluation.
    Les faits: depuis 1998 aucun changement significatif de la température globale à la surface de la terre n’est observé. Le mot significatif a ici une signification signifiante: scientifique.
    Oui, nous somme à un haut niveau de température, un chouïa de plus et un record se brise. Mais quel est la tendance? celle des modèles s’envole, la réalité stagne.
  • Younergy, une start-up qui conçoit et installe un système solaire sans paiement initial de la part du propriétaire de la maison. En échange du courant solaire produit, ce dernier paie un abonnement à Younergy.
    Sans moquerie je trouve ça génial. Le business plan de Younergy doit être farci de mécanismes de récupération de subventions, rétributions à prix coûtant, etc. S’ils gagnent beaucoup de clients, ceux-ci seront traits comme des vaches et le pouvoir de lobby des cleantech sera renforcé. Un bémol: que se passera-t-il lorsque ces mécanismes d’extorsion et de redistribution seront enfin supprimés. En fin de compte ce n’est pas si génial, car ce n’est pas durable.

Infrarouge à la TV Suisse romande le 24 novembre

À ne pas revoir à http://www.rts.ch/emissions/infrarouge/
Voilà une émission où, en fin de compte, il vaut mieux ne pas avoir été convié.
Il parait que la discussion climatique devait prendre un autre tournant suite aux massacres de Paris et Sharm el Sheik. Allez savoir pourquoi !
Pas un seul participant pour exprimer que la mobilisation contre le CO2 est futile, ruineuse et injuste.
Tous ont intégré le dogme « Homme -> Mauvais climat », même le représentant des patrons vaudois.

Et ce tournant fut pris par l’inévitable Dominique Bourg, professeur de soi-disant « philosophie » à l’Université de Lausanne, un cuistre « sachant » de première classe. Il n’est pas climatologue mais il en sait tout, sauf qu’il ne veut pas savoir que ce tout dont il se prévaut ne repose que sur des spéculations modélistiques. Non, il n’a pas dit qu’il y a une relation entre le flux de réfugiés syriens et le réchauffement du climat. Mais il l’a si fortement laissé entendre que c’est comme s’il l’a dit. Quel con !
Il y a de ces avocats que les tenants d’une cause devraient éviter d’avoir. Son comportement et ses assertions catégoriques ont magnifiquement contribué à rendre sa cause inaudible.

Et puis il y a la climatologue de service. Elle dit que ce qui rend particulier et dangereux l’épisode climatique dans lequel nous vivons c’est la rapidité de son évolution, en cela causée par les [mauvaises] actions humaines. Elle a deux fois tort, mais elle le dit avec une mine si malheureusement soucieuse qu’on a envie de lui tendre une pièce. Ce bon ton est bien connu chez les vieux protestants expliquant le sentiment de culpabilité qu’il faut avoir si l’on n’œuvre pas au nom du seigneur. Et son seigneur semble être le GIEC.

Il y a aussi cet ex banquier, entrepreneur et promoteur immobilier qui a maintenant consacré sa vie à la décroissance sélective. Encore un qui ne peut avoir que raison puisque le fondement de son approche est dogmatique. Il est irréfutable. Et ce d’autant plus qu’il ne laisse à personne l’occasion de parler, même à la Mamarbachi qui en a pris pour son grade au cours de cette émission.

Un bon point cependant: celui qu’on a bien compris que la causa climatica était devenue un fourre-tout.

Le Temps du 24 novembre

600 000 morts à cause des catastrophes climatiques.
Les catastrophes naturelles, toujours plus fréquentes, ont tué quelque 600 000 personnes en vingt ans, a annoncé lundi l’ONU, soulignant l’importance de trouver un accord lors de la conférence COP21 à Paris sur le changement climatique.

Les salauds: ils officialisent ce que même les climatologues les plus alarmistes se refusent à faire : confondre événements rares et naturels dont la fréquence et l’intensité n’a pas changé depuis qu’on les mesure avec un effet de changement du climat que l’on est incapable de déceler. À quand les éruptions volcaniques ?
Et puis : 600’000 décès en vingt ans, soit 30’000 par an. En 2013 le nombre total de décès dans le monde était de 56 millions.

Dans le même Temps de même 24 novembre.

Une demi page de Ban Ki Moon, secrétaire général de l’ONU.
Il se met bien sûr au service des génération futures, on en pleurerait de joie.
Mais aussi il appelle à une gouvernance mondiale pour résoudre un faux problème global, avec à la clé une nécessaire redistribution de fonds des pays du nord, coupable de s’être développés, à ceux du sud, victimes durables et éternelles.
Non, non, il ne s’agit surtout pas de lutte pour un pouvoir global à saisir. C’est juste une question si chère à [son] cœur.

 


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2 thoughts on “Lassant et mensonger”

  1. Fatigué de ce mélange des choux et des carottes. « on » remplace naturelles par climatiques et le tour est joué..
    Et, nous avons encore de la chance qu’ils ne comptabilisent pas les victimes de guerre, mais çà va venir, vu ce qu’ils osent dire en France, après les attentats

  2. Je pense que les quelques 250’000 à 300’000 morts du tsunami de 2004, attribuable à un tremblement de terre sous-marin sont indûment comptabilisées dans les « victimes climatiques » de ces dernières années …

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