S’il n’entretenait pas un courrier des lecteurs un journal en perdrait beaucoup. Je ne cesse de m’amuser des suites que mon article présentant mon hérésie climatique entraîne. Cette fois-ci la critique est plus générale et totalement totalitariste: les climato-sceptiques font (sont ?) des nuisances et les médias ne devraient pas leur donner accès à publication.
Pourtant l’hérésie que je représente n’est pas du scepticisme, c’est de l’opposition.
Alors tout professeur, même à l’EPFL quoique sans formation scientifique ou technique, spécialiste entre autre de » l’économie du climat et de l’économie du développement durable » (sic), devrait saluer cette opposition et s’ouvrir au débat. Ce n’est hélas pas son propos dans le Temps d’aujourd’hui 4 novembre 2015 en page 11, intitulée « Débats » :
On saluera cette position toute ouverte à la liberté de parole, ainsi que la critique, originale celle-là, que les médias n’osent pas refuser des contributions climato-sceptiques qui les inonderaient. Les pauvres médias incapables de discernement, chacun les accuse de ne servir que les autres ! Et je prends le pari que les articles soulignant le climato-alarmisme sont en énorme majorité : une chope de bière à qui me démontrera le contraire. Mais pour tel humaniste un article non conforme à son catéchisme est vraisemblablement un article de trop.
Non, mon hérésie ne sème pas le doute sur la science. Ce que je conteste c’est l’emploi monstrueux de modèles invalides pour faire des oracles catastrophistes, ce qui n’est ni scientifique ni honnête.
Les sites d’informations dont les liens sont indiqués dansent tous autour de cette équivoque: si la science a des méthodes justes alors les modèles sont corrects. C’est donner un air de sainteté à ces modèles alors que la tâche même de l’ingénieur qui est formé à l’EPFL est de confronter ses calculs à la réalité, et non de refuser la réalité si elle ne se conforme pas aux calculs. Refuser la réalité au nom d’une théorie est l’attitude de trop d’adeptes des sciences dites humaines et sociales, méthode qui envahit maintenant le terrain de la science et de la technique. Cela s’appelle aussi « hysterische Wissenschaft » dont le professeur Thalmann semble être un digne représentant.
En fait ces sites qui se prétendent pédagogiques ne sont rien d’autre que de la propagande. Même si, comme dans toutes les pubs, on peut aussi y lire des informations valables, encore faut-il savoir en faire une lecture critique, ce qui est difficile si l’on n’a pas de culture scientifique ou technique. C’est d’ailleurs une tactique efficace de l’enfumage que de livrer des tonnes de détails pour ne pas aborder les questions qui dérangent.
Ces sites internet se ressemblent tellement que l’on pourrait presque croire qu’un Komintern en organise les publications, Propagandastaffel d’époques qu’on espérait révolues. Mais non, non, je ne suis en rien adepte des théories du complot. La bêtise humaine et l’esprit de meute suffisent.
Argument massue: [les contributions climato-sceptiques] sèment le doute sur la science et retardent la prise de mesures urgentes.
Il y a là un ton moralisant ou scandalisé, ce qui revient au même. N’étant pas moi-même climato-sceptique je me réjouis pourtant que le doute soit semé et que des mesures futiles, ruineuses et injustes soient renvoyées aux calendes grecques.
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