Climat: plausibilité des estimations du GIEC

Dans son dernier résumé à l’intention des décideurs, à la page 14 [1], le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) écit : “Il est probable que la sensibilité climatique à l’équilibre se situe entre 1,5 et 4,5 °C (degré de confiance élevé), extrêmement improbable que celle-ci soit inférieure à 1 °C (degré de confiance élevé) et très improbable que celle-ci soit supérieure à 6 °C (degré de confiance moyen). »

Dans son jargon sensibilité climatique à l’équilibre (abrégé en anglais ECS) veut dire l’augmentation moyenne de la température à la surface du globe par laquelle le système climatique répond à un doublement de la concentration en gaz carbonique (CO2).

Depuis le début de l’ère industrielle la concentration en CO2 est passée de 280 à 400 ppm, une augmentation de 43%.

Que devrait être alors le réchauffement actuel si l’on utilise les valeurs du GIEC ?

Il faut se souvenir que la forçage radiatif provoqué par les gaz dits à effet de serre change en proportion du logarithme de la concentration. Ainsi une augmentation de 43% provoquera une élévation de température égale à environ la moitié du ECS (51.5%).

Les augmentations de température correspondant à la déclaration du GIEC sont donc :

Estimation GIEC ECS
°C
 ΔT calculé
°C
Basse 1.5 0.77
Moyenne
(table 9.5 du rapport complet)
3.22 1.66
Haute 4.5 2.32
Réchauffement réellement observé environ 1.0 °C

On peut alors interpréter que dans sa plus basse estimation, le GIEC attribue 77% du réchauffement observé au seul CO2, laissant ainsi le reste à d’autre effets d’origine humaine comme les émissions de méthane et d’autres gaz dits à effet de serre, ainsi qu’aux suies et particules. Pratiquement rien n’est laissé pour les phénomènes naturels, sans doute parce que personne n’a cherché à les identifier et à les quantifier.

Pire, dans son estimation moyenne le GIEC attribue 166% du réchauffement au CO2, ce qui impliquerait que d’autres causes auraient contribué à un refroidissement de 0,66 °C si ces émissions n’avaient pas eu lieu, toujours sans discussion et quantification. Même remarque pour la valeur haute de ECS où un refroidissement de rien moins que 1,32 °C aurait eu lieu si l’on n’avait jamais brûlé de combustibles fossiles ou fabriqué du ciment. On serait alors dans un régime encore plus froid qu’au minimum du petit âge glaciaire dont nous nous rappelons qu’on a débuté à en sortir bien avant que les émissions de l’ère industrielle aient pu jouer un quelconque rôle. Le GIEC n’en dit rien aux décideurs, pourquoi ?

Lecteur: utilise ton propre bon sens pour évaluer si les affirmations du GIEC ont quoi que ce soit à voir avec la réalité.

Voir plus de détails sur mon site MR-climate.

 

[1] GIEC, 2013: Résumé à l’intention des décideurs, Changements climatiques 2013: Les éléments scientifiques.Contribution du Groupe de travail I au cinquième Rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat [sous la direction de Stocker, T.F., D. Qin, G.-K. Plattner, M. Tignor, S. K. Allen, J. Boschung,A. Nauels, Y. Xia, V. Bex et P.M. Midgley]. Cambridge University Press, Cambridge, Royaume-Uni et New York (État de New York), États-Unis d’Amérique.


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