Gare de transit en cul-de-sac.

Malgré son dogme rappelant le transit vers Sirius de l’Ordre du Temple solaire, la fameuse transition énergétique perd une à une ses justifications. Comment donc motiver ce suicide écolo-économique prémédité ?

Le climat. Nous avons vu en détail[1] que réduire la consommation de gaz, pétrole et charbon n’aurait qu’une influence négligeable sur l’évolution du climat qui se fiche des flatulences humaines.

La peur du nucléaire[2]. Ça, ça marche bien. Mais chez nous on accepte que ça fonctionne encore pendant une génération. Donc les risques, connus, semblent être bien maîtrisés. Pourquoi donc se donner aujourd’hui un Migros-Data qui ne se base sur rien ? Ou alors il faut être cohérent et le faire hic et nunc, sans discuter des conséquences.

La fin programmée des ressources fossiles. Ça, c’est indiscutablement vrais, la Terre a des dimensions finie. Mais il y a un hic, c’est la question de l’urgence. Malgré l’augmentation de la production les réserves n’ont cessé d’augmenter[3]. Et maintenant les méthodes d’extraction par fracking du gaz et du pétrole donnent accès à des réserves supplémentaires, pas encore bien évaluées mais immenses. Plus ça va manquer plus on en trouve. On a le temps de développer des bonnes solutions, efficaces et économiques, sans forceps, ni méthode Coué, ni livret de catéchisme.

L’addiction aux subventions et autres mécanismes incitatifs. On ne sait plus vraiment pourquoi mais peu importe, il faut agir : on adore inciter par taxes et subventions, pomper des sous de la poche des uns pour les donner aux autres. Ça occupe des heures de séance de parlementaires avides de montrer qu’ils ramènent du fromage à la maison et des administrations qui en 38 classes de salaires doivent bien se situer à quelque part, et ça permet de créer des start-up non viables sans respiration artificielle. Pour les gouvernants il s’agit de rester dans l’histoire, Doris Santa subita !

Pourtant il n’y a rien de neuf dans ces greentech plutôt low tech et pas trop clean : l’éolien mouline de temps à autre, le photovoltaïque n’éclaire pas la nuit, le micro-hydraulique reste petiot, et les beuses sont certifiées bio. À ma prise électrique j’aurai toujours du 220V/380V sous 50 Hz, j’espère, si l’on n’a pas cassé les jouets en cours de route. La plus haute concentration d’énergie transportable aisément se trouve toujours dans l’essence et le fioul. Le seul vrai saut technologique a été la voiture hybride qui permet d’en doubler le rendement énergétique. Mais comme ça ne brûle que la moitié des hydrocarbures ça fait sale, pas moderne, vilain progrès.

Quels arguments restent encore ? Aucun. On est arrivé, tous les passagers sont priés de descendre. Plutôt que repartir en arrière il est temps de fermer boutique et de prendre des vacances.

[1] Voir mon site climate.mr-int.ch ou télécharger ici un résumé.

[2] En Suisse cela concerne 37% de l’approvisionnement électrique, donc seulement 8.7% de la consommation énergétique totale du pays.

[3] En 1980 il était estimé que, au rythme de leur production de cette année-là, les réserves prouvées de pétrole dureraient encore 28 ans et celles de gaz 49 ans. En 2013, la production pétrolière avait augmenté de 42% et les réserves sont passées à 41 ans. En 2013 la production de gaz avait plus que doublé (223%) et les réserves étaient de 57 ans.
www.eia.gov/countries/data.cfm


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