En Suisse une pétition au gouvernement et aux parlementaires pour une politique climatique équitable a été lancée afin que tout soit entrepris pour arrêter le réchauffement climatique[1]. Le WWF en est le principal instigateur. Ni les auteurs ni la date de première publication ne sont connus. Plus de trente mille anonymes ont déjà fait click pour la soutenir. Je viens de la « signer » en m’annonçant comme Saint Augustin et je l’ai répété avec la même adresse de courriel en me nommant cette fois Faust Méphistophélès.

Une analyse critique de ce texte est donnée dans ce document pdf téléchargeable.

L’anthropogénie du réchauffement climatique n’est même pas argumentée : il a lieu, donc Homo sapiens sapiens est le coupable.

On ne parlera pas des montagnes qui bougent en Suisse, preuve du changement, ça c’est digne du climathon. Ni de la sanctification promise à la Conseillère fédérale Leuthard si elle s’engage résolument dans cette croisade. Doris, Santa subita !

Il y est introduit une notion nouvelle de justice climatique, sans d’ailleurs indiquer sur quelles lois ou principes elle devrait s’appliquer, sauf que les pauvres sont encore une fois de plus des victimes des riches. À ce titre la Suisse devrait radicalement réformer sa manière de consommer de l’énergie. Et on affirme que les technologies du 100% renouvelable sont disponibles, donc qu’il n’y a qu’à et qu’il faut qu’on les mette en œuvre immédiatement pour tout avoir substitué dans les prochains 35 ans.

Tout cela ne serait que normal et bien convenu si les organisations qui soutiennent cette pétition se limitaient au parti socialiste, aux verts, aux syndicats (qu’y ont-ils à faire là ?) et aux organisations écologistes. Le plus étonnant et scandaleux à mes yeux est que les grandes institutions d’entraide d’obédience chrétienne s’y joignent.

Savent-elles ce qu’elles contresignent et soutiennent ? Se sont-elles posé la question de la plausibilité de l’hypothèse anthropique du réchauffement climatique ? Savent-elles si les variations climatiques peuvent entraîner des désavantages ou des avantages pour ceux qu’elles aimeraient aider ? Savent-elles qu’elles s’associent à des injonctions pseudo-morales qu’elles auraient honte de proférer sur d’autres sujets ?

Mais ce qui me révolte le plus c’est le détournement de priorités beaucoup plus urgentes et importantes pour le développement des pays qui en ont besoin[2]. L’écolo-totalitarisme est en train de réussir son coup d’état et se fiche des besoins des peuples, seule la Nature est à sauvegarder.

Est-ce de la naïveté de la part de ces honorables institutions ou une envie cathartique de sauver la Planète qui les motive ? En attendant et comme le disait un être qui leur est très cher : « pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font.»

Ce billet est aussi publié sur mon site climate.mr-int.ch

[1] www.klima-allianz.ch/fr/

[2] On trouvera mes analyses à ce sujet ici : http://climate.mr-int.ch/index.php/en/development-3