On sait que le président égyptien, la reine de Jordanie et d’autres notables du monde arabo-musulman s’opposent à l’idée que leur religion commanderait à ses fidèles d’éradiquer les autres et de réduire tous les peuples de la terre à sa merci et à ses lois. Ils demandent avec courage une révolution à l’intérieur de leur communauté religieuse.

Mais on sait aussi que sitôt qu’un attentat est commis ou qu’une violence s’exerce des voix occidentales s’élèvent immédiatement pour dire qu’il ne faut pas faire d’amalgame, que le vrai Islam n’est pas la violence, qu’il s’agit de détraqués, d’un djihadisme qui aurait perdu le bon chemin.

Dans la Basler Zeitung Eugen Sorg rappelle que l’amalgame existe, revendiqué par ceux-là même dont la stratégie est de nous terroriser et de sidérer les âmes sensibles.

Traduction :

L’Islam n’est pas un village de hippies.

Chaque fois que des musulmans radicaux commettent un massacre les politiciens, les médias et les associations musulmanes répètent comme par réflexe la banale phrase : la terreur n’a rien à voir avec l’Islam, l’Islam signifie la paix. Cependant il est clair pour chaque personne pensant normalement que cela est faux. Les actes sont commis au nom de l’Islam, leurs auteurs se réfèrent aux livres les plus saints de l’Islam et à l’exemple de leur prophète. Al Qaïda, Al-Shabbaab, le Front Al-Nosra, l’état islamique (IS) : le djhadisme qui se répand comme une peste provient du cœur du monde arabo-islamique ; celui qui le conteste est un impardonnable ignorant, prend ses désirs pour la réalité, ou est remarquablement malhonnête.

Une récente réfutation de l’affirmation que l’Islam serait une sorte de manifestation hippie est venue d’un camp certes partial, mais qualifié. Dans la dernière édition de Diqab, le magazine des musulmans de sang de l’IS, l’affirmation que l’Islam serait une religion de la paix est condamnée comme une hérésie. « Vous avez répété si souvent ce slogan jusqu’à ce que certains commencent même à croire que l’Islam appelle à une paix permanente avec les incrédules. Comme cela est pourtant si éloigné de la Vérité car Allah a révélé l’Islam comme une religion de l’épée, et les références à cela sont si abondantes que seul un Zindîq (être déloyal) peut contester. »

L’article cite des passages violents du Coran et en déduit : « l’une des plus grandes confusions qu’ont répandu les zanādiqa (hérétiques, apostats) concerne l’étymologie du mot Islam. Ils prétendent qu’il vient de salam (la paix) alors qu’en fait il vient de soumission et pureté qui ont des racines identiques.» Et : « Ainsi l’épée va-t-elle encore être tirée, levée et brandie jusqu’à (…) ce que l’incroyance et sa tyrannie seront détruites et que l’Islam et son droit domine le Monde. »

George Orwell remarquait que le totalitarisme ne peut être vaincu que si l’on a le courage d’appeler les choses par leur nom. C’est plus que jamais valable en cette époque de l’indicible politiquement correct.
Source : Basler Zeitung 17.02.15, p 9. www.baz.ch

Peu importe ce que devrait être ou non le « vrai » Islam. Peu importe même qu’il doive ou non y avoir une quelconque vérité dans cette religion, ou dans toute autre d’ailleurs. Qu’il y ait des millions de gens se réclamant de cette religion et ne professant pas cette violence n’y change rien. Le fait qu’il y a des millions de gens qui proclament cette violence religieuse doit être pris en compte pour lutter contre elle et empêcher la propagation de cette idéologie qui se veut et se déclare destructrice de notre civilisation.

Je ne suis surtout pas un enragé contre toute forme de religion mahométane et contre les peuples qui en sont les fidèles. Mais je respecte trop notre civilisation pour la laisser douter d’elle-même.

Cessons vite de ne pas faire l’amalgame.

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