Une loi qui doit faire pschitt

Elle a obtenu une large majorité au Parlement, elle est bien sûr soutenue par le Conseil fédéral, tout le lobby du greenwashing s’en réjouit, la bien-pensance écolo aussi, la loi sur le CO2 ne fait pourtant de loin pas l’unanimité.

Pour certaines elle ne va pas assez loin car il faudrait édicter des lois d’exception qui contraignent le pays, quelles qu’en soient les victimes, à annuler d’ici dix ans ses exhalaisons artificielles carbonées. À celles-ci s’ajoutent les collapsistes, à qui pourtant il devrait être égal que le Monde civilisé brûle, se noie ou se désintègre pourvu qu’il disparaisse au plus tôt pour permettre un immense RESET. Pour d’autres elle ne redistribue pas assez bien, en tous cas pas suffisamment en leur faveur, les sous qui seront pompés de la bourse des consommateurs et des contribuables. Il y en a qui nient tout bonnement les constatations et les lois de la physique. Et il y a les groupes d’intérêt qui défendent leurs affaires courantes – légitimement, par désespoir, ou les deux.

Main Street est pour, les rues latérales se rebellent, quartier par quartier.

Il ne faut pas pour autant se tromper : pour tous les écolos officiels et leurs affidés cette loi n’est qu’un compromis initial qui devra être amendé au plus vite. Le pire est que, de leur point de vue aberrant, ils ont raison. Ce ne serait donc qu’un pied mis dans la porte avant que votre maison ne soit totalement envahie.

Pour ma part je n’ai aucune de ces prétentions à défendre un point plutôt qu’un autre. Je laisse l’eschatologie aux névrosés, les affirmations scientistes aux crédules, la connerie aux antisciences, et les envies de pouvoir aux ayatollahs de toutes espèces. Ma position à propos du climat est que même si les émissions causées par l’activité humaine contribuent en partie à un réchauffement climatique, il n’y a aucune raison d’en faire une urgence prioritaire qui mobiliserait tant de ressources – humaines, matérielles et financières – que le but de la vie se réduirait à ne pas émettre de CO2 alors que des besoins humains immenses se font reléguer aux calendes grecques et resteront insatisfaits : pauvreté, santé, faim, éducation, culture, liberté.  

La loi CO2 participe à cette mobilisation, elle est scélérate puisqu’elle sélectionne injustement une priorité qui ne résoudra rien mais sera la cause de bien d’autres maux. Si vraiment il fallait réduire les émissions carbonées ce n’est d’ailleurs pas en Suisse, championne du monde de l’efficience en la matière, qu’il faudrait s’attaquer à cette tâche. Pour les mêmes francs mais investis là où il y a de quoi, l’objectif serait atteint mieux et plus vite. Mais non ! pas plus qu’un quart des réductions ne devraient se faire hors de nos frontières. Cela démontre que l’objectif n’est pas le carbone mais la punition, les prébendes particulières et la destruction de la compétitivité de la Suisse, sans même aider quiconque, pas même le climat.

Voilà donc une loi mal fondée, mal fichue car remplie de décomptes d’apothicaire, suicidairement égoïste, qui mérite d’être retoquée, de faire le pschitt attendu de toute résurgence carbonique.

Le dindon de la farce, vous et moi, doit avoir l’occasion d’émettre son avis. Le référendum doit donc aboutir afin que, enfin, un débat public ait lieu à propos du climat. Et ce devra être une vraie dispute car les enjeux sont de très longue portée.

Il y a deux comités référendaires qui organisent la collecte de signatures. Le premier à lancer le référendum fut le lobby de la grève pour le climat, pas tous car certains d’entre eux préfèrent franchir le premier pas que cette loi représente, même s’ils ne l’apprécient guère : www.ecologie-sociale.ch.
Les seconds sont issus de diverses associations professionnelles allant du Ramoneur suisse au lobby automobile : rester-raisonnable.ch. Peu importe quel formulaire vous préférez signer, cela n’indiquera que votre désir d’en découdre. Ce qui compte est de le faire, mais une seule fois car signer les deux formulaires invaliderait votre signature.


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3 thoughts on “Une loi qui doit faire pschitt”

  1. A propos de loi sur le CO2: le constat des scientifiques sérieux – la fraude scientifique de 1995 du GIEC, sonnant l’alarme climatique à tort, est maintenant établie – est qu’il n’y a en pratique PAS D’EFFET DE SERRE du CO2, entre autres, dans la troposphère où nous habitons; c’est de la physique !
    Il n’y a donc pas lieu de conserver une liste de gaz SANS EFFETS sur la troposphère (basse atmosphère).

    Donc déjà l’art. 1 de la loi sur le CO2 (RS 641.71) qui contient
    «
    Art. 1 But
    1 La présente loi vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre, en particulier les émissions de CO2 dues à l’utilisation énergétique des agents fossiles (combustibles et carburants); l’objectif est de contribuer à ce que la hausse de la température mondiale soit inférieure à 2 °C.

    2 Le Conseil fédéral dresse la liste des gaz à effet de serre. »

    … fait que la loi elle-même n’a plus aucun sens ! Evidemment, si l’on veut continuer à croire des menteurs et des prêcheurs, plutôt que Dame Nature, on gardera cette Loi …
    Documentation: blog « Toutes les énergies », site http://www.entrelemanetjura.ch

    1. M. Bovay-Rohr, auriez vous l’amabilité de citer une source nous permettant de vérifier ce que vous affirmez ?
      « est qu’il n’y a en pratique PAS D’EFFET DE SERRE du CO2, entre autres, dans la troposphère où nous habitons »
      cordialement, Ph. Lerch

      1. M. Lerch, il faut lire le blog et suivre les références fournies dans les bibliographies. Pour des questions, utiliser son adresse de contact – je suis revenu ici un peu par hasard !

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