(Sorry, no translation available for such speculative ideas)

Si le temps ne se déroulait pas de manière linéaire ?

Il n’y aurait pas de début nécessaire, ni de fin inexorable.

Le big-bang aurait peut-être eu lieu mais en s’écoulant à une vitesse relativement perçue comme « normale » pour un hypothétique observateur contemporain de cet évènement.

Imaginons une échelle de temps logarithmique : le big-bang s’y déroule depuis 10^-∞ secondes et continue de se dérouler aujourd’hui encore. La fin de l’univers se prévoit pour dans 10^+∞ secondes, c’est-à-dire jamais. Pour l’observateur contemporain ce qui se passe entre 10^-43 et 10^-42 secondes lui parait similaire à notre observation d’un intervalle de 10 secondes d’aujourd’hui.

Il n’y a pas de début, pas de fin.

Et la vitesse de la lumière avec ça ?

C’est un « absolu relatif », car le temps ne tique pas de manière régulière mais logarithmique, tout comme le concept de distance. L’observateur contemporain, aujourd’hui comme il y a 13-14 milliards d’années, observe le mètre et la seconde comme des unités absolument constantes et linéaires, ce qui est une bonne approximation sur une [courte] fenêtre de quelques milliards d’années dans l’infini de la durée de vie de l’univers. Sauf que le mètre est « plus petit » et la seconde « plus courte » alors que maintenant.

Quelles conséquences pour nous ?

Aucunes, nous naissons, vivons et mourons dans un intervalle de temps infinitésimalement court. Les 4 à 5 milliards d’années d’existence de la Terre, qui vont se prolonger jusqu’au collapse du système solaire, sont aussi une anecdote de l’infini.

Quelles conséquences pour les physiciens ? Ils y ont certainement déjà pensé et je n’en connais pas les conclusions. Mais cela laisse une porte à l’exploration d’un continuum au lieu de poser l’hypothèse d’une singularité initiale. Et cela permet d’éviter la question impossible « qu’y avait-il avant le big-bang ».

Et pour les philosophes ? Ils s’adapteront.

Quant aux religions, éphémères croyances humaines, elles ont su s’inventer, elles sauront se réinventer.

Il y a des choses que je sais ne pas savoir, c’en est une et ça donne le vertige.

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