Tsiquedouille

 

Tsiquedouille, substantif phonétiquement féminin, [tsikəduj]
Désigne l’état de la personne qui l’est consubstantiellement.
Pluriel : tsiquedouilles.

 

 

Origine :

Mot issu de fouilles paléo-linguistiques en Helvétie profonde, révélé dans les années soixante par un apprenti chimiste cambodgien francophone interpellant ainsi son collègue grec immigré qui l’avait induit malicieusement en erreur lors d’une épreuve de travaux pratiques en suggérant le bleu vert du chlorure cuivrique alors que, bien sûr, il s’agissait du chlorure de cobalt, ce que lui avait soufflé son voisin Boris.

Emploi :

S’utilise exclusivement sous forme d’insulte bienveillante.

La réprimande de la tsiquedouille souligne le côté délicieusement malicieux des frasques qu’elle pourrait commettre, même si en fin de compte elle les commet.

  • « Tsiquedouille ! » dit le grand-père deux fois à son petit-fils, la première juste avant et la deuxième après que celui-ci avait retiré une carte à la base du château que, malgré ou à cause de son parkinson, il avait pris des heures à monter, car le grand père savait bien que le but d’un château de carte est de s’écrouler.
  • « Tu n’es qu’une tsiquedouille » disait l’enfant à son oncle avec lequel il jouait des jeux si peu adultes que l’on se posait la question de l’âge mental de l’oncle, preuve que l’enfant peut tout comprendre.
  • « Je me réjouis que tu deviennes une tsiquedouille » disent toutes les bienveillantes grand-mamans à leur petite fille qui vient de naître.

En aucun cas on utilisera le mot tsiquedouille pour révéler à une personne sa niaiserie (ce serait un niquedouille, ce qui n’est pas du tout la même chose, et où le e après qu est muet), sa maladresse maladive, sa bêtise, son imbécilité ou sa franche connerie. De telles insultes dégradantes (osons le pléonasme) ne sont jamais méritées par la tsiquedouille.

Les tsiquedouilles se reconnaissent entre elles. Celui ou celle qui ne l’a jamais été ne saurait en découvrir une.

Une tsiquedouille doit être fier de l’être, et ses parents aussi (fiers, pas tsiquedouille par regroupement familial). Une mère qui s’insurge que son enfant soit désigné comme tsiquedouille n’est pas une bonne mère.

Les tsiquedouilles sont exposées au risque de cesser de l’être au fur et à mesure qu’elles se prennent au sérieux (ce que d’autre disent « grandir » ou « devenir adulte »).

Lorsque l’on n’en est pas trop sûr une approximation est possible : « espèce de tsiquedouille ! »

Synonymes :

Aucun

Antonymes :

Aucun

Traductions :

Tsiquedouille est intraduisible. Il doit s’employer exclusivement dans sa forme originale française.

Espagnol :     Eres una tsiquedouille
(on notera l’emploi du verbe ser car il s’agit d’un état, et non de l’estar d’une circonstance).

Anglais :       you definitively are a tsiquedouille
(dans cet exemple, definitively est définitivement une redondance).

Swahili :       wewe ni tsiquedouille
(texte d’une berceuse célèbre dans ces savanes).

Turc :            bin milyon tsiquedouille sensin
(mille millions est bien sûr une exagération, tout autant bienveillante).

Lexiques :

Les logiciels de traitement de texte qui ne sont pas encore au fait de cette découverte, Word ou LibreOffice par exemple, peuvent et doivent impérativement être mis à jour en ajoutant le mot tsiquedouille et son pluriel au dictionnaire privé de l’usager.

Références :

Évidement aucune. Une entrée dans Wikipédia est en attente d’édition.


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